Bernard Amsalem : « Réussir les Jeux et intensifier la lutte antidopage »

A l’heure des vœux, au moment d’évoquer l’année 2008, quel évènement vous vient d’abord à l’esprit ?

Les Jeux de Pékin, naturellement. Ils constitueront un rendez-vous majeur de la vie de l’athlétisme et de la FFA. Nous allons faire en sorte qu’ils soient une réussite, pour l’équipe de France et pour ses athlètes. Une réussite qu’il faudra mesurer en terme de comportement des sélectionnés, sur la piste et en dehors. Et, bien sûr, en nombre de médailles. Nous n’en avions remporté aucune à Sydney en 2000, puis nous en avons décroché deux, en bronze, aux Jeux d’Athènes en 2004. Il me semble cohérent d’imaginer voir l’équipe de France poursuivre sa progression en ramenant quatre médailles de Pékin. Elle en a le potentiel. Il faudra l’optimiser le moment venu. Je profite d’ailleurs de l’occasion de ces vœux pour avoir une pensée particulière pour nos athlètes blessés en 2007, notamment Salim Sdiri.

L’année 2008 sera aussi marquée, pour l’athlétisme français, par l’organisation à Annecy de la Coupe d’Europe…

En effet. Cette Coupe d’Europe sera d’ailleurs la dernière de l’histoire dans sa formule actuelle. Elle constituera un moment fort pour l’équipe de France, dans la première partie de la saison. Il ne fait aucun doute à mes yeux que son organisation saura se montrer à la hauteur, la ville d’Annecy ayant déjà démontré sa capacité à accueillir de grands évènements internationaux. En 2007, les équipes de France avaient su se montrer très brillantes en Coupe d’Europe, les garçons l’emportant pour la deuxième année consécutive, alors que les filles prenaient la deuxième place. L’an prochain, nous devrons ambitionner la victoire sur les deux tableaux.

Parmi cette année sportive aussi riche et dense, avez-vous noté d’autres rendez-vous en lettres capitales ?

J’ai noté le meeting SEAT de Bercy, le 22 février. Un enjeu majeur pour la FFA, dans la perspective des championnats d’Europe en salle en 2011, dont nous avons obtenu l’organisation. Sa première édition, l’hiver dernier, avait été un coup d’essai. Avec la deuxième, nous devons réinstaller durablement l’athlétisme à Bercy. Enfin, l’année 2008 devrait être marquée par les championnats du monde juniors. Nous possédons actuellement, dans cette catégorie, une génération de très grande qualité. J’en veux pour preuves les résultats des championnats d’Europe à Hengelo, en juillet dernier, et ceux des championnats d’Europe de cross, au début de ce mois. Les garçons y ont obtenu des résultats historiques, avec un doublé dans l’épreuve individuelle et une médaille d’or par équipes. Nous nous rendrons donc à ces Mondiaux juniors avec beaucoup d’espoirs, sachant que cette génération sera celle des Jeux de Londres en 2012.

Quittons maintenant le terrain purement sportif. Quels vœux formulez-vous pour l’année 2008 ?

Le premier a la forme d’un hommage et d’un remerciement. A l’heure de passer d’une année à l’autre, je veux saluer et mettre en avant le travail, le dévouement et le dynamisme des milliers de bénévoles et de dirigeants qui font l’athlétisme français. Nous possédons, avec eux, une famille de passionnés dont l’activité et l’investissement se révèlent admirables. Mon second vœu concerne la lutte antidopage. En 2008, l’une des priorités de la FFA sera de l’intensifier pour faire comprendre à tous les athlètes, les entraîneurs, les dirigeants, la réalité du fléau. Nous présenterons d’ailleurs en début d’année le dispositif mis en place en ce sens… Comme la cigarette, le dopage nuit gravement à la santé. Il peut même tuer. Si nous ne parvenons pas à régler cette question, l’éthique du sport et son développement courront un grave danger.