Championnats du Monde des 24 heures 2025 : Aleksandr Sorokin et Nele Alder-Baerens s’imposent à Albi
Publié le mercredi 29 octobre 2025 à 21h22min
Publié avec un léger décalage en raison de l’intense actualité marathonienne de ce mois d’octobre, nous revenons sur les Championnats du Monde des 24 heures 2025 d’Albi, une épreuve d’endurance hors norme où les meilleurs ultra-marathoniens de la planète se sont affrontés. Entre records, ferveur populaire et performances françaises remarquées, la compétition a une fois de plus confirmé le prestige mondial de cet événement incontournable.
Une édition sous le signe de la performance et de la ferveur
Le Stadium Municipal d’Albi a vibré les 18 et 19 octobre 2025 au rythme du Championnat du Monde des 24 heures, réunissant plus de 350 athlètes venus de plus de 40 pays. Sous un ciel clément et des conditions idéales pour l’effort de longue durée, la cité tarnaise a renoué avec cet événement majeur qu’elle avait déjà accueilli en 2019, consolidant son statut de capitale mondiale de l’ultra-endurance. Dès les premières heures, la ferveur du public, les encouragements incessants et la convivialité des bénévoles ont donné à cette course une atmosphère unique, entre rigueur compétitive et esprit de solidarité.
Aleksandr Sorokin, l’inévitable patron de l’ultra mondial
Chez les hommes, le Lituanien Aleksandr Sorokin a une nouvelle fois démontré qu’il règne sans partage sur la discipline. En bouclant 312,663 km en 24 heures, il décroche son quatrième titre mondial consécutif, confirmant son statut de légende vivante. Derrière lui, l’Américain Olivier Leblond prend la deuxième place avec 294,216 km, tandis que le Japonais Yoshihiko Ishikawa complète le podium grâce à ses 291,880 km. Sorokin, déjà détenteur du record du monde, a mené l’épreuve de bout en bout avec une régularité impressionnante, ne cédant jamais à la fatigue ni à la moindre baisse de rythme. Sa gestion millimétrée de la course illustre une maturité physique et mentale hors du commun, consolidée par une préparation minutieuse et un sens aigu de l’effort mesuré.
Côté tricolore, la meilleure performance est signée par Diego Filiu, neuvième avec un total de 266,554 km et un nouveau record personnel égalé. Derrière lui, Jean-René Delance se classe 11e avec 264,120 km, tandis que Michaël Boch prend la 13e place avec 260,519 km. Une belle prestation d’ensemble pour le collectif français, présent dans le top 15 mondial, démontrant la solidité et la constance de la préparation des clubs hexagonaux spécialisés dans l’ultra.
Nele Alder-Baerens triomphe avec panache chez les femmes
Du côté féminin, la victoire revient à l’Allemande Nele Alder-Baerens, auteure d’une impressionnante distance de 261,720 km. Elle s’impose devant la Polonaise Patrycja Bereznowska, deuxième avec 257,414 km, et la Japonaise Mai Fujisawa, troisième à 249,680 km. Alder-Baerens, spécialiste reconnue du 24 heures et régulièrement sur le podium mondial, a construit sa victoire sur une remarquable régularité nocturne, maintenant un tempo soutenu jusqu’à la dernière boucle. Sa gestion de course a une fois de plus illustré la symbiose parfaite entre expérience, tactique et endurance.
Côté françaises, Corinne Gruffaz réalise une magnifique performance en terminant huitième mondiale avec 245,359 km, signant au passage une performance supérieure à son meilleur chrono de la saison. Derrière elle, Nathalie Schmitt et Océane Chanet se distinguent également, cumulant respectivement 217,173 km et 213,586 km. Malgré quelques abandons dus à la chaleur en journée, l’équipe de France féminine confirme son rang parmi les meilleures nations mondiales de l’ultra-running.
Une ambiance unique et une organisation saluée
Tout au long du week-end, le public albigeois s’est mobilisé en nombre pour encourager les athlètes, transformant le circuit de 1,5 km autour du Stadium en une véritable arène populaire. Musique, animations, présence des associations locales et relais des jeunes coureurs ont contribué à créer un climat festif malgré l’intensité de l’effort. L’organisation, pilotée par la Fédération Française d’Athlétisme et l’IAU, a reçu les félicitations de l’ensemble des délégations internationales pour la qualité du parcours, du suivi médical et de l’ambiance générale.
Ce rendez-vous planétaire marque aussi une étape importante pour Albi, candidate à l’accueil d’autres grands événements d’endurance d’ici 2030, confirmant la vitalité de l’athlétisme d’ultra-distance en France.
Le souffle de l’endurance infinie
Avec cette édition 2025, les Championnats du Monde des 24 heures d’Albi ont offert un spectacle rare où la résistance humaine côtoyait l’exploit. Aleksandr Sorokin et Nele Alder-Baerens, dans des styles différents mais unis par la même passion du dépassement, continuent d’écrire l’histoire d’une discipline aussi exigeante qu’héroïque. Pour les Français, les top 10 mondiaux signent un bilan plus que prometteur avant les prochains championnats d’Europe. Une chose est sûre : à Albi, la flamme de l’endurance n’est pas près de s’éteindre.
Voir en ligne : Marathons
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