Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Marathons » Ecotrail de Paris : Breuil vainqueur, exploit de Laurence Klein

Ecotrail de Paris : Breuil vainqueur, exploit de Laurence Klein


Publié le dimanche 21 mars 2010 à 13h21min

agrandir

A l’occasion de sa 3 ème édition, l’Ecotrail de Paris a connu des records de participation. 5000 coureurs prendront le départ de l’une des 3 distances proposées, dont 1500 sur les 80 km. Au choix, il était donc possible de courir 18, 50 ou 80 km.




Cette dernière distance constituait la seconde manche du TTN et réunira 1500 participants au départ de Saint-Quentin-En-Yvelines à 12h30 et à destination du 1er étage de la Tour Eiffel. L’épreuve avec ses 1500 mètres de dénivelé positif, pourtant loin de présenter un profil alpin allait se révéler terrible. D’une part, la nuit précédant le départ, des pluies torrentielles rendront le terrain très gras et d’autre part ce tracé empruntant de magnifiques forêts d’Ile-de-France impliquera une succession de côtes pas très longues, mais très raides et en fin de course, lorsque les concurrents rejoindront les Quais de Seine avec en point de mire la Tour Eiffel qu’ils avaient pu apercevoir à 30 km du but en passant par l’observatoire de Meudon, le temps leur semblera éternellement long avec l’impression de ne jamais venir à bout de ces longues lignes droites. Là, les coureurs partis trop vite vivront un calvaire. En effet, au départ, vu sa configuration, ce parcours allait inciter nombre de compétiteurs à suivre un rythme trop rapide et beaucoup plus loin, ils ne manqueront pas de payer au centuple cette erreur. Ces 80 km réussiront à des athlètes titulaires de bons chronos sur route, ou ayant pratiqués le cyclisme auparavant.

Ce rendez-vous parisien réunira pléthore de prétendants au TTN en la présence de Thierry Breuil, champion de France en titre, Emmanuel Gault, vainqueur de la seconde édition, David Laget, Damien Vierdet et d’autres. Benoît Laval, bien qu’inscrit, mais ne se sentant pas en condition déclarera forfait au dernier moment. Chez les féminines, Maud Giraud également détentrice du titre national et Laurence Klein, seconde lors des Templiers 2009 et désormais décidée à se consacrer au trail ne souffriront pas de l’opposition d’autres filles, moins capées.
Conscient des risques que ne manqueraient pas d’engendrer un départ trop rapide, Thierry Breuil, redoublera de prudence au cours de la première moitié de ce Challenge. « J’avais prévu de courir les 50 premiers km à l’économie » : déclarera-t-il plus tard. Toutefois, il n’attendra pas jusque-là, car la succession de côtes opérera la sélection plus tôt. « Au 43 ème km, dans une bosse facile et sans accélérer, je me suis retrouver en tête devant David Laget que je craignais particulièrement, parce que je pensais que sur ce type de trail réputé rapide, ces 2h16’ sur marathon risqueraient de suffire à faire la différence. A ce point du parcours, j’ai décidé de partir, mais j’aurais dû attendre encore quelques kilomètres » : reconnaîtra le Corrézien.

Néanmoins, cette erreur tactique ne changera rien au résultat final. Une fois en tête, il parviendra à maintenir un léger avantage sur ses poursuivants et à l’emporter en 6h08’20’’, soit à 13,3 km/h de moyenne, avant d’admettre : « Je suis cuit. Jusqu’au 40 ème km, on a couru à 14,3 km/h de moyenne. Ensuite, ça a baissé et je suis descendu à 13. On a tous eu du mal à finir. La fin semble interminable. En plus, il fallait affronter le vent de face. En tous cas, je suis heureux d’avoir porté la Corrèze au premier étage de la Tour Eiffel et d’inscrire cette épreuve prestigieuse à mon palmarès. Lorsque j’ai remporté les Templiers, j’ai vécu un truc tellement fort que je me suis demandé sur quelle course, j’allais pouvoir revivre un tel sentiment de bonheur. A ce propos, je ne suis toujours pas redescendu, mais aujourd’hui j’avoue avoir vécu quelque chose de très fort. Gagner une course à Paris et qui plus avec une arrivée jugée au premier étage de la Tour Eiffel, c’est génial. J’avais vraiment peur de David Laget, mais Jean-Luc Bonillo, mon entraîneur a été plus fort que lui. Il m’a préparé au top. Ensemble, nous vivons des sentiments très forts. Il me considère un peu comme son fils. Cet été il a été mon témoin à l’occasion de mon mariage. Vraiment le sport fait vivre de belles choses qui dépassent le cadre de la compétition » : relatera-t-il ému, épuisé, mais heureux.

Second en 6h08’58’’, Emmanuel Gault, ce héraut de la nature animé par des souvenirs bucoliques affirmera : « Ce parcours est toujours aussi séduisant. Sinon, je pense que Thierry était bien préparé. En ce qui me concerne, j’ai vécu un passage à vide entre le 40 ème et le 50 ème km. Je n’arrivais plus à m’alimenter. Plus rien ne passait. Heureusement, tout est à nouveau rentré dans l’ordre sur la fin et j’ai pu retrouver mes sensations ». Le Portugais José Azevedo complétera le podium en 6h09’50’’.

La course féminine se résumera à un duel qui tournera court entre Laurence Klein, la sensation du jour et Maud Giraud. Après une saison de cross en demi-teinte, Laurence, recordwoman de France des 100 km, titulaire d’un chrono de 7h26’ avoue avoir retrouvé un moral de guerrière : « Plus les kilomètres passaient, mieux je me sentais. Maud m’a accompagnée jusqu’au 20 ème km et après mes sensations se sont éveillées et je suis partie. Aussi, grâce à deux amis, je n’ai pas connu de problèmes au niveau des ravitaillements. Au 50 ème et au 63 ème km, ils ont été au top. Au cours de cette épreuve, j’ai retrouvé les sensations d’un 100 km. Je me contentais de tenir le rythme. Ni plus, ni moins. Au départ, je devais me situer vers la 20 ème place et au fil des kilomètres, j’ai rattrapé des gars qui étaient complètement cassés pour terminer au 5 ème rang. Jamais je n’ai connu de coups de barre et plus j’avançais, plus j’éprouvais du plaisir à courir au sein de cette nature magnifique. Cette victoire tombe à point pour me booster en vue du TTN. Par contre, il va falloir que je travaille le dénivelé, car sur des parcours typés montagne, face à Maud, ça risque d’être plus compliqué. Si j’analyse plus en profondeur cette victoire, elle résulte de mes préparations marathon qui m’ont permis de réaliser 2h37’ en 2009, de mon expérience du cent km et de mon gros mental ».

Laurence, victorieuse en 6h32’36’’ devance Maud Giraud, 7h10’46’’ et Virginie Govignon, 7h27’44’’. Si les protagonistes de cet événement concluront leur effort de jour, les humbles du peloton s’échelonneront dans la nuit, jusqu’à 1 heure du matin.

* Article publié par Christophe Rochotte


Voir en ligne : Run in Live

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?