Franck Chevallier veut de « la continuité »
Publié le mardi 10 mars 2009 à 08h23min
Franck Chevallier s’est félicité dimanche des six médailles récoltées par la France lors des Championnats d’Europe en salle disputés à Turin. Un beau cadeau d’adieu pour le directeur technique national de l’athlétisme français qui retient autant les victoires, comme celle de Renaud Lavillenie à la perche, que les désillusions comme celle de « Teddy Tamgho qui, par excès de confiance, est passé à côté des qualifications ».
Celui qui quittera ses fonctions le 31 mars se tourne par ailleurs résolument vers le futur. Franck Chevallier aimerait ainsi que son successeur travaille dans « la continuité », alors que le président de la FFA, Bernard Amsalem, souhaite un homme extérieur à ce sport.
Franck Chevallier, comment jugez-vous ce résultat ?
Globalement, cela s’est bien passé puisqu’on égale la meilleure performance française à l’extérieur. A ce sujet-là, il faut dire que nous devons les médailles aux athlètes et aux entraîneurs. Ce sont eux qui travaillent au quotidien. Ils ont voulu montrer qu’ils ont progressé. Aujourd’hui, l’équipe de France a montré l’un de ses plus beaux visages dans cette compétition ces dernières années. Cela veut dire qu’elle progresse et dans toutes les spécialités, la médaille au poids (de Yves Niaré) le prouve. Yves est l’un des plus jeunes du plateau. Ca veut dire qu’il peut encore progresser. Mais tout ce travail se fait dans le temps et pas dans un temps réduit de quelques mois ou quelques années.
Des choses vous ont-elles déçues ?
J’avais dit que le principal ennemi était la jeunesse. On l’a vu avec Teddy Tamgho qui, par excès de confiance, est passé à côté des qualifications. Je pense qu’il aura retenu la leçon.
Quelle image garderez-vous de ces Championnats, votre dernière compétition en tant que DTN ?
Ce que je retiens, c’est Renaud Lavillenie (champion d’Europe de la perche, Ndlr) sur le podium et la Marseillaise qui retentit avec les autres Français autour. Ce sera ma dernière image.
Quel bilan tirez-vous au moment de quitter vos fonctions ?
Petit à petit, l’équipe de France progresse. Il faut continuer. J’ai la faiblesse de croire que la politique menée pendant quatre ans a porté ses fruits. On ne passe pas loin aux Jeux Olympiques de Pékin mais au final l’équipe de France avait raté le rendez-vous. Aujourd’hui, elle est au rendez-vous. On est dans le haut niveau européen. Il manque encore des petites choses pour faire pareil au niveau mondial. Mais le contexte est plus difficile. Il faut maintenant aller chercher ces petites choses pour que tout se passe bien à Berlin.
Le président de la FFA semble vouloir un DTN extérieur à l’athlétisme pour vous succéder. Qu’en pensez-vous ?
C’est son choix. Ce n’est pas dans la rupture qu’on va progresser mais dans la continuité. On a fait une proposition dans ce sens au président. C’est un travail de longue haleine. C’est de continuité dont l’athlétisme a besoin.
Un DTN extérieur à l’athlétisme ne peut-il pas poursuivre ce travail ?
Je pense que le DTN ne fait pas changer les choses. Il n’y a pas d’homme providentiel. Franck Chevallier pas plus que les autres. Il faut investir sur les gens qui travaillent au quotidien, ceux qui font gagner les centimètres, les millièmes de secondes. Je veux aussi être constructif. Le problème n’est pas un DTN venant de l’extérieur ou pas. Le problème est la rupture ou la continuité. Il me semble qu’on a jeté un peu vite le bébé avec l’eau du bain. Je ne m’inscris pas en faux sur sa volonté d’un DTN venant de l’extérieur mais sur sa volonté de rupture.
Voir en ligne : AFP
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