JO 2012 : marathon parisien pour la commission du CIO

Une journée riche d’après les membres fondateurs du comité de candidature de Paris.

"Tout s’est passé dans une ambiance très studieuse mais aussi très sympathique. La commission connaît notre dossier sur le bout des doigts, les questions ont fusé, nous y avons répondu", a expliqué Bertrand Delanoë, le maire de Paris.

"Hier (mercredi) a été une journée test. On a tenté de décrypter le mode de fonctionnement de la commission. Aujourd’hui, les rapport ont été plus directs. Nous sommes passés aux travaux pratiques et je crois que nous avons réussi à prouver la compacité de notre candidature qui est le coeur même de notre dossier avec le concept ’un village, deux noyaux’", a déclaré Jean-François Lamour, le ministre des Sports.

La matinée a débuté sur le site des Batignolles, où serait construit le futur village olympique, si la capitale obtient les JO. Quarante-cinq hectares, actuellement une friche industrielle, qui devraient être aménagés autour d’un parc, sorte de poumon vert du XVIIe arrondissement de Paris.

150 MILLIONS D’EUROS POUR LE STADE DE FRANCE

Dans ce projet est d’ores et déjà pensée la reconversion du site en logements de tous types, équipements publics, bureaux et commerces. Le financement est d’ores et déjà assuré avec 462 millions de dollars amenés par l’Etat, 212 millions par la région et 712 millions par la ville de Paris.

La commission s’est ensuite rendue dans le noyau nord où trône déjà un joyau : le Stade de France.

D’aucun s’interrogeant sur la vétusté de l’équipement inauguré en janvier 1998, et qui aura donc 14 ans en 2012, Pascal Simonin, le directeur général du consortium, a précisé que 11 millions d’euros par an était consacré à l’entretien de l’édifice.

"Ce qui signifie qu’en 2012, nous y auront consacré 150 millions d’euros, soit 47% de son coût initial, tant dans la sécurité, que la haute technologie ou l’accueil du public", a-t-il précisé.

Les membres de la commission ont pu constater quels ont été les apports du stade à l’environnement immédiat - construction de bureaux, de logements, de commerce - dans un quartier auparavant vétuste. Il devrait en être de même pour l’autre partie du secteur encore délaissé et qui bénéficiera de la construction du centre aquatique.

Un superdôme sera construit porte de la Chapelle où l’échangeur de l’autoroute A1 sera réaménagé. Le noyau nord accueillera également cinq pavillons provisoires.

"HERITAGE"

"Cette visite dans le noyau nord m’a renforcé dans ma conviction de l’héritage que nous laisseront les Jeux. Dans ce secteur, le besoin de réhabilitation est évident et c’est cela aussi, que les Jeux vont nous apporter. Il en est de même avec le site des Batignolles", a souligné Bertrand Delanoë.

Les centres de presse (MPC et IBC) seront également installés dans le noyau nord, face au stade de France

"Nous avons reçu une lettre d’engagement de six promoteurs d’ores et déjà intéressés par la reconversion post-olympique du MPC et du IBC, en un grand pôle audiovisuel", a indiqué jeudi Jérôme Lenfant, le responsable de la communication de Paris 2012.

Direction ensuite vers le noyau ouest avec Roland-Garros - qui fera construire un dôme -, le parc des Princes, le stade Jean-Bouin et les hippodromes de Longchamp et d’Auteuil qui seront aménagés. Un pavillon provisoire sera également installé sur ce secteur.

La journée s’est terminée à la Tour Eiffel où ont été présenté les sites hors noyau, notamment ceux qui seront visités samedi matin par la commission (Bercy, Vaires-sur-Marne, Saint-Quentin-en-Yvelines et Versailles), et les sites de province.

La journée de vendredi sera consacrée à de nouvelles sessions de travail. Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre, viendra déjeuner avec la commission au Grand Hôtel, et le soir les membres se rendront à la réception officielle donnée par le président Jacques Chirac à l’Elysée.