Ladji Doucouré : « En Bleu, je ne suis plus le même »
Publié le vendredi 17 août 2007 à 09h02min
L’heure du départ est arrivée pour Ladji Doucouré. Le champion du monde en titre du 110 m haies a pris l’avion pour Osaka jeudi 16 août, avec le plus gros de la délégation française. Son nom n’est pas toujours cité parmi les favoris, mais son ambition est intacte. Il sait que tout peut arriver. Surtout sous le maillot de l’équipe de France.
Comment vous sentez-vous, à quelques heures du départ pour Osaka ?
Je suis très fatigué. J’ai énormément travaillé depuis Niort. Je suis encore dans un cycle de développement et de force. Cette semaine a été très difficile. Je me suis entraîné deux fois par jour. Je n’avais pas fait ça depuis 2002. Mais cette période était programmée depuis longtemps. J’espère que ça va payer et que j’arriverai au top à Osaka.
Techniquement, où en êtes-vous ?
Cette année, je mélange un peu tout. Je cherche. La précision, la force, la vitesse. Si le puzzle est bon, s’il ne manque rien, je peux faire quelque chose. Je ferai tout pour que ça marche.
Vous êtes le champion du monde en titre, comment gérez-vous cette situation ?
Le titre n’est pas à moi, je ne défends rien. Deux années se sont écoulées depuis Helsinki, c’est beaucoup. Dans notre sport, il faut confirmer tous les ans. A Osaka, tout le monde peut devenir champion du monde. Et puis, je n’ai rien à prouver. J’ai eu pas mal de pépins physiques et j’ai tout fait pour participer à cette compétition. Je préfère me positionner en challenger.
Etre celui que personne n’attend ?
Je préfère cette position. Et c’est vrai que je reviens de loin. Je pense à cette compétition depuis Göteborg. Depuis ma blessure.
De qui avez-vous le plus peur ?
Je n’ai peur de personne. Sur le papier, le Chinois Liu Xiang est le grand favori. Mais il aura beaucoup de pression. Mon plus grand adversaire, c’est moi-même. Je sais qu’il me faut plusieurs courses pour être de mieux en mieux. Il faudra tout d’abord assurer ma place en finale. Après, tout est possible.
Reconquérir votre titre par exemple ?
Personne ne comprend pourquoi je cours moins vite cette saison. Mais je n’abandonne pas. Je suis un battant, je me battrai jusqu’au bout. Je sais que ça peut passer. Avec le maillot tricolore, tout est possible. Je ne serai pas le même.
A Osaka, les conditions seront particulières. Une piste rapide et des conditions climatiques difficiles. Comment allez-vous gérer ça ?
Tout le monde va souffrir de la chaleur et de l’humidité, cela ne va rien changer. En revanche, une piste rapide modifie notre façon de courir. Il faudra s’adapter, être plus en pied et moins en force. Mais là encore, c’est pareil pour tout le monde.
Un mot sur le relais 4x100 m ?
Je ne suis pas encore sélectionné, on verra sur place. Mais je pense que certains vont plus vite que moi.
Pensez-vous encore à votre mollet ?
Non, je n’ai plus aucune appréhension. Il ne faut pas. Je pense déjà à la suite. Je ne vais pas prendre de vacances, ou peut-être une semaine. Mais j’ai été dix mois au repos. Je veux repartir pour de bon.
Voir en ligne : FFA
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