Ladji Doucouré : « La défaite fait partie du jeu »
Publié le dimanche 5 mars 2006 à 12h53min
Le champion du monde du 110 m haies avait fait le choix de tirer un trait sur la saison indoor. Il a presque tenu parole, s’accordant seulement le droit de prêter main forte à l’équipe de France à l’occasion de la coupe d’Europe en salle, ce dimanche à Liévin.
Une sortie pour le plaisir, pour être de la fête, pour jouer le jeu du collectif. Sans craindre le faux-pas.
Pourquoi avez-vous choisi de participer à la coupe d’Europe en salle ?
J’avais annoncé que je ne ferai pas de saison indoor sur le plan individuel. Mais cette compétition se dispute par équipes. Elle a lieu en France. Elle permet de parler d’athlétisme, de faire la fête, de se faire plaisir. Je l’aborde avec cet état d’esprit. Pour apporter mon soutien à l’équipe de France. Et pour être de la fête.
Qu’en attendez-vous ?
Je ne sais pas. Il ne faut pas se voiler la face : je n’ai pas préparé cette compétition. Je ne sais absolument pas où j’en suis, je n’ai aucun repère. Je vais me défoncer, c’est évident. Mais je peux très bien être battu. La défaite fait partie du jeu, elle ne doit être pas être perçue comme une catastrophe. Si j’avais eu peur de perdre, je ne serais pas venu.
Vous n’avez aucun objectif chronométrique ?
Non, aucun. Et je serais bien incapable de donner le moindre temps. J’ai toujours commencé mes saisons en salle en descendant sous les 7"70 au 60 m haies. Si j’en suis capable en ce moment ? Je ne sais pas. Mais, si c’était le cas, la victoire ne serait pas forcément au bout car la discipline a beaucoup évolué. Et les gars vont déjà plus vite.
Retrouver la compétition, c’est aussi rompre la monotonie de l’entraînement ?
Un peu, c’est vrai. Mais je suis très content de retrouver la compétition. J’en avais envie, j’en ressentais le besoin. A la fin de l’été dernier, après les championnats du monde d’Helsinki, j’étais fatigué et lassé d’enchaîner les courses. Là, c’est le contraire, j’ai retrouvé l’appétit de m’aligner en compétition.
Vous dites n’avoir pas préparé cette compétition. Vous n’avez donc effectué aucune séance spécifique au 60 m haies ?
Ma préparation pour cette épreuve a consisté à trois séances de travail spécifique, au cours des deux dernières semaines. Plus, bien sûr, un travail de départ. Mais ce dernier point technique fait partie de mon entraînement habituel.
Où en êtes-vous, actuellement, de votre préparation ?
Nous venons de terminer le travail hivernal de développement et de foncier. Et nous avons débuté, il y a une dizaine de jours, l’entraînement en excentrique. La préparation plus spécifique à la compétition débutera au lendemain de la coupe d’Europe. Avec le groupe de Renaud Longuèvre, nous allons partir en stage à Saint-Malo. Nous y attaquerons les séances de franchissement de haies à pleine vitesse.
Vous partez une nouvelle fois aux Etats-Unis, pour un stage et une série de compétitions. Ce séjour ressemblera-t-il à celui effectué avec votre groupe d’entraînement la saison dernière
Oui, il sera assez proche quant au programme et aux conditions de séjour. Nous serons basés en Floride, pour environ cinq semaines. Et nous allons disputer certains meetings américains, dont le premier devrait être celui de Gainesville, le 1er avril prochain. La seule différence, par rapport à l’an passé, où le stage avait eu lieu plus tôt, tient au fait que je vais m’aligner sur 110 m haies. La distance sera plus longue, donc l’entraînement évoluera en conséquence. Cette année, je n’aurais pas eu vraiment de saison en salle, mais je vais avoir deux saisons en plein air. Une première au printemps, aux Etats-Unis, puis une autre en Europe, en été.
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