Ladji Doucouré : « Le sentiment de ne pas avoir fini quelque chose »
Publié le mardi 18 novembre 2008 à 07h27min
Du changement pour 2009. Ladji Doucouré, 4 ème des Jeux olympiques sur 110 m haies, a décidé de modifier son habituel programme de préparation. Exit les six semaines aux Etats-Unis début janvier. Place à un stage de deux semaines à Dakar, au Sénégal, suivi d’une vraie saison en salle et d’un déplacement au Qatar. En revanche, le protégé de Renaud Longuèvre ne compte pas abandonner le 110 m haies dès cette année. Le 400 m haies, ce sera pour plus tard. Car le hurdleur de Viry Nord Sud Evry Essonne s’imagine encore un bel avenir sur la plus courte des deux distances.
Ladji, votre blessure au mollet droit survenue lors de la finale olympique à Pékin est-elle oubliée ?
C’est en train de partir définitivement. C’est encore là mais on n’y pense plus. J’ai un peu mal au début de l’échauffement au niveau du tendon. Mais, après deux minutes de footing, ça va beaucoup mieux. Je me suis reposé et j’ai également effectué des soins.
Que faîtes-vous en ce moment à l’entraînement ?
Je suis rentré le 23 octobre de mes vacances au Bahamas. J’ai repris quatre jours après donc j’en suis à trois semaines d’entraînement. Je fais du foncier, du vélo et de la boxe. En fait, du renforcement du haut et de la condition physique. Je vais dans la salle de boxe pour faire du sac. Les boxeurs de l’INSEP me donnent quelques conseils.
Vous ne courez donc pas encore beaucoup…
Je ne fais pas beaucoup de course pour l’instant car l’accent est vraiment mis sur la condition physique. En début de saison, j’ai souvent mal au dos. J’évite donc d’aller faire de longs footings en forêt. Je les remplace par des sorties à vélo. Je fais tout de même un peu de course placée.
Vous avez décidé de ne pas retourner cet hiver aux Etats-Unis en privilégiant cette fois un stage au Sénégal, à Dakar. Pourquoi ce changement ?
Ça fait quatre, cinq ans qu’on allait avec le groupe d’entraînement aux Etats-Unis. On a donc décidé de changer un peu, surtout que six semaines sur place, ça faisait beaucoup. L’objectif de ces voyages était de se confronter en compétition avec les Américains dès janvier. Cette année, je ne compte pas courir si tôt. Ça ne servait à rien d’aller là-bas.
Vous avez donc choisi Dakar…
Ça fait longtemps que les gens de là-bas me demandaient de venir. Avec le groupe, on a regardé les destinations possibles à cinq, six heures de vol. On avait aussi la possibilité d’aller aux Canaries ou au Portugal, où tout le monde se rend en ce moment. Il y avait aussi l’Afrique du Sud mais c’est à 11 heures de vol. Au Sénégal, on est sûrs qu’il fera beau. Ça peut être sympa. En plus, on n’est jamais partis en Afrique. Sur un plan plus personnel, ce sera un retour aux sources pour moi. J’espère que ça ne dérangera pas mes collègues ! Par contre, on va essayer d’y aller tranquillement, sans faire trop de publicité !
Avez-vous prévu de courir en salle ?
Je vais enchaîner les compétitions. Je n’ai pas fait de saison hivernale en Europe depuis 2005. Mon programme n’est pas encore arrêté mais je devrais courir au meeting de Liévin puis lors du meeting SEAT si je suis invité. Il y aura également les Championnats de France. Je compte également participer à quelques courses autour de la France, en Allemagne par exemple.
Vous annoncez également sur votre site internet l’organisation d’un stage au Qatar en avril…
Le Qatar est à six heures de vol donc pas trop loin. Il y a à Doha un bon centre d’entraînement très moderne, l’académie ASPIRE. Le médecin du PSG qui me suit est souvent là-bas. Il y a beaucoup d’anciens athlètes qui y travaillent. D’ailleurs, David Kafka, un ancien coureur de 400 m haies, y bosse et nous l’a conseillé. Nous devrions passer une dizaine de jours au Qatar.
Que peut-on vous souhaiter pour la saison 2009 ?
D’abord, avoir la santé. C’est ce qui me tracasse le plus ces dernières années. Et puis, je veux profiter des Championnats d’Europe en salle à Turin et des Mondiaux en août à Berlin pour rester au contact des meilleurs. Je sais que le plus dur est de se maintenir au niveau. On passe vite aux oubliettes.
Et le 400 m haies ?
Ce n’est pas pour tout de suite. J’ai encore le sentiment de ne pas avoir fini quelque chose sur 110 m haies…
* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer
Voir en ligne : FFA
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