Les 100 Kms du Morvan : Plus durs que Millau !
Publié le samedi 7 juillet 2007 à 19h03min
Le 07-07-07, la 7ième édition des 100 km du Morvan devait réunir à Château-Chinon, 110 participants plus adeptes des parcours de caractère, que des circuits à chronos. Si les premières années, le tracé prenait la forme d’un huit, pour la seconde fois et ce pour des raisons pratiques de logistique, impliquant notamment moins de bénévoles, il empruntait une boucle de 25 km, à parcourir 4 fois.
Normalement la plupart des fans de cette discipline, se limitent à une, ou deux expériences l’an. Pourtant il existe au sein de ce microcosme un noyau d’irréductibles, qui tels des collectionneurs aiment accumuler les épreuves et jeter leur dévolu, sur l’acquisition de perles rares. Les membres de cette petite société informelle, dont certains ont épinglé à leur actif, au moins une quinzaine de « Millau » et une dizaine de « Belvès », réputés difficiles, en raison de leur profil incliné, reconnaîtront à l’issu de cette étape morvandelle, qu’il n’existe pas plus dur en France.
Pas de répit, juste une alternance de côtes et de descentes, tout autant assassines, au menu de ces amateurs de sensations fortes et autres douleurs lancinantes, qu’ils traînent d’un cent borne l’autre. 69 d’entre eux rallieront l’arrivée et seuls 6 parmi ceux-ci passeront sous les 10 heures.
Cependant, après-coup, tous les finishers apprécieront les 4 tours de ce manège infernal, aux allures de « Montagnes russes », qui à défaut de favoriser des performances, invite à la découverte d’un massif méconnu.
Au cours de leur voyage en solitaire, ils trouveront les ressources nécessaires pour accomplir ces 4 révolutions autour de Château-Chinon, car ils évolueront, transportés par la magie de l’environnement, des conditions météos idéales et un accueil quasi familial, aux différents points de ravitaillement pantagruéliques, où les plus lents, moins sensibles aux troubles gastriques saucissonneront et apprécieront les crêpes.
Moins gourmand et plus concentré sur son effort, Christian Leroux, favori, se contentera d’une alimentation plus adaptée à son allure. Coureur régulier sous les 8 heures, détenteur d’un record de 7h44’ et également spécialiste des 24 heures, où il a déjà réalisé 244 km, il prendra la tête des opérations, à partir du 4ième km.
Passé en 3h40’ à la mi-course, soit sur des bases de 7h20’, il connaîtra un douloureux passage à vide au cours des 25 km suivants. Sonné, mais pas k.o et motivé par la quête de la victoire, il conservera un large avantage sur ses adversaires, avant de l’emporter en 8h21’29’’, de reléguer aux oubliettes les 9h09’ de Claude Hardel, ancien recordman de l’épreuve et de devancer le Vosgien Denis Dupoirieux, 8h56’13’’ et le Dijonnais Luc Dumont Saint-Priest, 9h01’55’’. Aucune féminine ne brisera le mur des 10 heures. Emilienne Rogy, en délicatesse avec une sciatique récurrente, pointera au 11ième rang et décrochera la timbale en 10h23’21’’. Elle précède Nadine Weiss, 10h36’25’’ et Elisabeth Lebeau, 10h59’22’’.
Voir en ligne : Run In Live
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