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Malardé et Giraud vainqueurs de la SaintéLyon


Publié le lundi 7 décembre 2009 à 20h22min

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Le Breton a réalisé une grande performance athlétique pour triompher d’une épreuve de plus en plus relevée.




C’est peut-être l’influence de la lune, qui sait… En tout cas, la SaintéLyon, qui n’a que des galères à offrir au long de ses 69 km, exerce un curieux magnétisme. Prenez Philippe Rémond. En 2005, l’ancien international s’était ramassé un retour de bâton d’enfer dont avait profité Jérôme Trottet. L’année suivante, il revient pour laver l’affront : banco ! Mais une victoire et un nouvel abandon en 2007 ne lui suffisent pas. Alors qu’il n’était pas engagé, la rumeur a commencé à enfler samedi soir qu’il pourrait s’y frotter à nouveau. À 21 heures, il montait dans le train en gare de Dijon. Et deux heures plus tard, il débarquait à Parc Expo Saint-Etienne les mèches poivre et sel en bataille soixante minutes avant de prendre le départ avec 5600 autres candidats pour la grande aventure en solo (10000 en comptant les relais).

L’histoire n’aurait pas manqué de piment si Rémond (46 ans) avait pu aller jusqu’à l’arrivée au lieu d’abandonner si près du but, vidé de ses forces. Après avoir couru deux marathons cet automne à New York et Nice-Cannes, il y était presque… Mais il est tombé sur un super Christophe Malardé. Les deux hommes s’étaient détachés là où ça commence toujours à faire vraiment mal, après la ravito de Sainte-Catherine. « On a vraiment envoyé dans la descente », allait rapporter le futur vainqueur à l’arrivée. Sans autre forme de procès, ils avaient planté les animateurs du début de course : Oswald Cochereau (3 ème en 2006) qui n’allait pas tarder à bâcher, victime de coliques et Vincent Delebarre (2 ème en 2008) qui portait beau jusque-là avant d’achever son chemin de croix à la 113 ème place.

C’est peu après Soucieu que Rémond plafonnait à son tour, tandis que Malardé fonçait tête baissée vers le Palais des Sports de Gerland où il coupait la ligne en 4h52’35’’, huit minutes plus vite que Fabien Antolinos l’an passé sur un parcours pourtant rallongé d’au moins un kilomètre. « J’ai rarement maîtrisé comme ça. Du début à la fin, j’ai fait la course parfaite », se félicitait Malardé qui avait dû abandonner l’an passé justement à Soucieu. « J’avais fait 2 ème du Trail des Templiers et j’étais venu ici en me disant que sur mes acquis, ça irait. Ça ne l’a pas fait du tout. Cette année, j’ai abandonné aux Templiers. Du coup, j’ai pu faire quatre semaines de préparation spécifique ». Avec cette victoire, il relève le bilan de sa saison jusque-là plutôt fade : « Inscrire la SaintéLyon à mon palmarès, c’est géant. C’était la 56 ème édition, c’est mythique ! Je l’ai gagnée. On ne pourra plus me l’enlever. En plus, je gagne avec un chrono de fou devant un beau plateau. C’est ma seule victoire de l’année, mais c’est ma plus belle ! » Derrière, loin derrière à 13 et 18 minutes, Emmanuel Gault et Michel Verhaeghe complètent un podium qui tranche avec les précédents. C’est en gros la revanche des traileurs même si Malardé a bifurqué sur les chemins il y a cinq ans seulement après avoir longtemps couru le 1500 m et le 3000 m steeple à un niveau national.

Maud Giraud, évidemment

Maud Giraud n’est pas la lauréate du Trail tour national 2009 pour rien. Quasiment inconnue il y a deux ans, la coureuse de Valloire (32 ans) a tout gagné cette saison à commencer par les trails des Templiers et du Nivolet-Revard. Au printemps, elle s’était même adjugé le Lyon urban trail. Et sur sa lancée, elle n’a pas manqué d’exercer son hégémonie sur la SaintéLyon qu’elle a survolée sans jamais être inquiétée. Parvenue à Lyon en 5h54’23’’, quasiment au niveau du record de Sonia Furtado (5h49’16’’ en 2008) compte tenu des modifications de parcours, la volubile Savoyarde avait encore suffisamment de ressources pour exécuter une roue après avoir franchi la ligne. « L’an dernier, j’avais abandonné. Cette victoire est la preuve que je peux réussir de belles choses de nuit. Je suis hyper contente : la SaintéLyon, c’est la doyenne, l’une des plus grosses courses avec l’Ultra trail du Mont Blanc (UTMB) ou les Templiers ».

Deuxième comme l’an passé, la lauréate de l’édition 2007, Catherine Dubois, se doutait qu’il serait difficile de chatouiller la traileuse de l’année : « Un troisième podium en trois ans, ce n’est que du bonheur ». Reléguée à plus d’une demi-heure, la Villeurbannaise en finit elle aussi avec une longue saison. Sa quatrième place aux Mondiaux de trail en juillet à Serre-Chevalier l’a éprouvée, tant mentalement que physiquement. Victime d’une mauvaise chute au trail des Templiers (fracture de la 8 ème cote), elle n’avait décidé de courir la SaintéLyon qu’« il y a trois semaines ». Maintenant, place au repos avant de se concentrer sur l’UTMB et la « Diagonale des fous » à la Réunion en 2010 : « Je vais revenir aux courses très longues qui me conviennent le mieux ». Derrière il a fallu patienter longtemps avant de remballer l’aire d’arrivée car la dernière, Sylvie Bonnet, a marné 15h09’30’’ pour en voir le bout à la 3652 ème place. Lanterne rouge, certes, mais loin d’être la moins méritante à la fin d’une course qui a perdu près de 1500 concurrents en route.

* Article publié par Benjamin Steen


Voir en ligne : Le Progrès

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