Marathon d’Annecy
Publié le dimanche 18 avril 2010 à 00h00min
Bonjour à tous
Ce marathon devait être l’aboutissement d’un long travail avec mon entraîneur qui a commencé en Octobre 2008. Il l’a été même si le chrono escompté n’est pas tout à fait au bout.
Nous prenons donc la route d’Annecy vendredi midi avec mes camarades de jeu, Alberto et Ludo. Nous arrivons dans la préfecture de Haute Savoie juste pour le repas du soir. Une petite mousse pour nous désaltérer avant de passer à table est la bienvenue. Nous regagnons ensuite nos quartiers : nous sommes logés à quelques huit kilomètres du départ dans un village club, dont la situation en balcon au dessus du lac d’Annecy nous offre une vue imprenable sur les sommets. Après une bonne nuit de sommeil, nous effectuons notre dernière sortie d’une trentaine de minutes sur la piste cyclable bordant le lac que nous emprunterons le lendemain. L’après-midi, retrait des dossards ou nous retrouverons, sans s’être concertés, mon copain du Doubs, Rodolphe, avec sa petite famille, et des anciens membres du club ou je cours. Visite succincte de la ville, sieste sur les grandes pelouses attenantes au lac puis retour au bercail. Pasta-party copieuse le soir puis dernière nuit, somme toute tranquille, avant l’échéance du lendemain.
La course
Dimanche matin, réveil un peu plus tôt que prévu : la pression commence à monter. Petit déjeuner au village puis départ vers Annecy. Arrivés sur place de bonne heure, nous n’aurons aucun mal à trouver une place pour nous garer. Bénéficiant d’un dossard préférentiel (merci l’organisation), j’aurais le loisir de m’échauffer tranquillement jusqu’au dernier moment avec les kenyans (pas aux mêmes allures, cela va sans dire). Durant ma mise en jambes, je croise Rodolphe et sa petite famille. Il a l’air détendu et vient ici pour passer sous les 4h. Les deux courses se déroulent sous forme d’aller et retour sur la rive ouest du lac d’Annecy. Le parcours est entièrement macadamisé et très plat, sur une piste cyclable réservée aux courses. Le cadre majestueux, entre lac et montagnes, donne une note bucolique que n’ont pas les parcours en ville. Pas de vent, le soleil bien présent le samedi et le dimanche après-midi, nous aura épargné durant presque toute la course, caché qu’il était par quelques nuages bienveillants. Quelques 3100 participants étaient attendus sur l’épreuve phare mais les perturbations aériennes causeront le forfait d’un certain nombre.
Le coup de feu retentit à 8h30 sous les frondaisons renaissantes de l’avenue d’Albigny. Forcément, devant, ça part très vite. Ludo et Alberto me rejoignent et même en faisant attention, nous passons le 1er km en 3’59. Beaucoup trop rapide. Au km 2, nous sommes toujours trop rapides, le meneur d’allure des 3h nous dépasse comme une bombe. Alberto part devant et avec Ludo, nous décidons de le laisser partir et de faire notre course. Passages aux km 5 et 10 avec 30 secondes d’avance. Vers le km 7 ou 8, j’ai la grosse surprise de voir mes amis cherbourgeois qui ont fait le déplacement dans le plus grand secret afin de nous supporter. Je suis surpris, tellement surpris même que je n’ai pas eu le temps d’être gagné par l’émotion. Nous aurons l’opportunité de voir les leaders de la course à la bagarre qui, eux, effectuent déjà le trajet retour. Par la suite, nous avons trouvé un bon rythme de croisière ou nous étions à l’aise mais celui-ci nous a fait perdre un peu de temps sur l’objectif (semi en 1h30’30").
C’est là que le demi-tour survient pour nous. Sur plusieurs km, on se met à accélérer un peu pour essayer de combler le retard. Malgré quelques dépassements, on se rend compte que ça sera très dur. La cadence baisse ostensiblement et les secondes de retard s’accumulent. Au km 33, je décide de tenter le tout pour le tout : j’accélère et je lâche Ludo. Soit j’explose, soit je tiens jusqu’au bout, on verra bien. En fait, à ce moment-là, je ne sais pas si c’est moi qui vais plus vite ou lui qui a un gros coup de mou. Un peu des deux sans doute. A partir de là, je ne serais plus doublé jusqu’à l’arrivée Je recroise mes amis cherbourgeois un peu plus loin et Eric fera un bout de chemin avec moi jusqu’au km 39. Un grand merci à lui. Je termine les 3 dernières km à l’énergie. Au km 41, je vois devant moi, Alberto, ce qui me booste encore plus. Je reviens à hauteur et effectue les derniers hectomètres à bloc pour passer la ligne en 3h02’21", record battu d’environ 7’. Je termine 224 ème sur 2500 arrivants. Alberto arrive quelques secondes plus tard (record pour lui également), Ludo sera crédité d’un chrono en 3h06’ et Rodolphe pulvérise son record avec un temps de 3h49’.
Épilogue et impressions
Remise de la médaille et du sac-ravitaillement. Un peu déçu après le passage de la ligne car les moins de 3h, j’y croyais fort mais avec trois records battus en ce début d’année, je ne vais pas faire la fine bouche. Maintenant, je sais que c’est jouable et avec l’aide de mon entraîneur, je retenterais le coup en fin d’année à Florence. Après une bonne douche réparatrice et quelques palabres avec notre petit groupe, il est temps de se dire au revoir et de regagner nos pénates. Un grand merci à tous d’être venu nous encourager sur le parcours, notamment à mes amis cherbourgeois qui ont effectué près de 1900 bornes dans le we pour nous supporter (à vrai dire, je ne m’en suis pas encore remis). Maintenant, place à la récupération.
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