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Marathon de Cheverny : Victoires pour Ludovic Dubreucq et Christine Denis-Billet


Publié le lundi 13 avril 2015 à 16h55min

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Ludovic Dubreucq a remporté le marathon de Cheverny, dimanche, avec près de dix minutes d’avance sur son second. Depuis un an, tout lui sourit...




Voilà huit ans, il grillait deux paquets de cigarettes par jour… Mais ça, c’était avant… Avant la naissance d’Ambre, sa première fille. Avant de découvrir les joies de la course à pied. Avant de tirer sa dernière taffe, d’écraser son dernier mégot… « Je n’avais pas le choix, sourit Ludovic Dubreucq. Pour courir, il faut un certificat de non-contre-indication. Mon médecin m’a dit que, si je n’arrêtais pas de fumer, il ne le signerait pas… »

Quatorze ans de tabagisme actif, cela laisse quelques traces. « J’y ai laissé une partie de mes capacités respiratoires, convient le vainqueur du marathon de Cheverny 2015. Sur les courtes distances, je ne peux pas rivaliser avec mon frère Antoine. Qui lui n’a jamais fumé… Mais sur marathon ou sur 100 km, pas de problèmes ! »

J’ai préféré venir à Cheverny 

Ce Picard de 38 ans, licencié au RC Corbie, a fait ses débuts de centbornard, l’an passé à Amiens, tout près de chez lui. Un coup d’essai qui s’est transformé en coup de maître puisque, dans la foulée si l’on ose dire, il a participé au championnat du monde de la distance, le 21 novembre dernier à Doha (Qatar), sous le maillot de l’équipe de France. « Et je prépare actuellement les championnats de France. Ils auront lieu le 16 mai à Chavagnes, en Vendée. Je voulais donc courir un marathon avant. Cela aurait pu être à Paris ou à Rotterdam. J’ai préféré venir à Cheverny. J’avais pas mal entendu parler de cette course, et toujours en bien ».

Ludovic Dubreucq ne risque pas d’en dire du mal, lui qui a donc inscrit son nom au palmarès de l’épreuve, ce dimanche. Et s’il n’a pas amélioré le record de Pascal Fetizon (2 h23’35" en 2004), il a pulvérisé le sien (2h27’24’’ hier, 2h32’19’’ précédemment) après un long cavalier seul. Sorti en tête du parc du château, le Picard a en effet distancé ses adversaires dès les premiers hectomètres. Parti « un peu trop vite » (c’est lui qui le dit), il aurait « un peu faibli ensuite »… ce qui n’a pas paru évident à l’œil nu. Quatre minutes d’avance à la mi-course, presque dix sous le portique final et un grand sourire au moment de raconter sa journée, Ludovic Dubreucq avait bien meilleure mine que ses poursuivants. « En fait, je suis un coureur tout neuf. Je n’arrête pas de progresser. J’espère maintenant descendre sous les 7 heures, lors des 100 km de Chavagnes ».

Chez les féminines, treize ans après sa première victoire à Cheverny, Christine Denis-Billet a récidivé, hier. Mais la Savoyarde, partie trop vite, a souffert ensuite.

C’était en 2002. Le tout premier marathon de Cheverny. Christine Denis-Billet avait alors 30 ans, portait les couleurs de Lucé/Mainvilliers, et elle avait bouclé ses 42,195 km… au sprint. Première féminine de la course en 2h53’57’’ (un chrono qui lui aurait valu la 18ème place du scratch, hier), elle avait devancé Florence Scaringella, de deux secondes seulement, sous le portique d’arrivée.!

La Fédération ne m’a pas fait confiance 

Cette victoire, Christine Denis-Billet ne l’a pas oubliée. « J’avais gagné un bon-voyage qui m’a permis de partir pour la Réunion et de participer à La Diagonale des Fous. Avec une troisième place à la clé… »

La jeune femme n’ayant pas peur des efforts au long cours, elle se lance donc sur 100 km. Avec très rapidement un temps de référence (8h08’), une première sélection en équipe de France et une septième place à Moscou, lors des championnats d’Europe 2003. Autant de bons souvenirs qu’elle prend plaisir à évoquer, ce dimanche à Cheverny. Histoire de retrouver le sourire. « Je suis partie trop vite et j’ai fini à l’agonie, confie-t-elle encore. C’est devenu très dur pour moi après le 28ème kilomètre. Je me suis retrouvée seule. Et quand ça commence à ne pas aller, on pense à plein de choses négatives… »

Aujourd’hui installée à Aix-les-Bains et licenciée à l’Athlé Saint-Julien 74, Christine Denis-Billet n’a pas eu la carrière qu’elle voyait s’ouvrir à elle après son premier passage à Cheverny : « A partir de 2006, j’ai eu moins de temps pour m’entraîner. Puis, entre 2009 et 2012, ce furent les années galères. J’ai été souvent blessée, j’ai subi deux opérations. Mais j’ai fini par revenir. L’an passé, je gagne l’Endurance Trail des Templiers, une performance qui est un peu passée inaperçue. Et je fais cinquième des France de trail, ce qui aurait dû me valoir une sélection pour les championnats du monde qui vont bientôt se dérouler à Annecy. Mais la Fédération a préféré prendre la sixième… Elle ne m’a pas fait confiance ».

Christian Hurson, lui, a fait confiance à Christine Denis-Billet. La preuve, il lui avait attribué le dossard n° 1, ce dimanche. Plutôt bien vu.

* Article publié par Olivier Allègre


Voir en ligne : La Nouvelle République

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