Marathon de New York : Röthlin au pied de la montagne
Publié le vendredi 5 novembre 2010 à 05h20min
Trois mois après son exploit de Barcelone, Viktor Röthlin étrennera son titre européen à l’occasion du marathon de New York dimanche, où il affrontera une concurrence autrement plus redoutable qu’en Catalogne.
L’Obwaldien aborde le rendez-vous plus tranquillement que d’habitude. « La tension monte gentiment et j’entre dans ma bulle, mais je me sens plus relax qu’autrefois. Tout ce qui peut arriver encore cette saison n’est que du bonus », a déclaré le recordman de Suisse à son arrivée à New York.
A « Big Apple », Röthlin est un champion parmi beaucoup d’autres. Avec leur budget de près de 3 millions de dollars pour l’élite, les organisateurs ont constitué un des pelotons les plus relevés de l’histoire. Il sera emmené par l’Ethiopien Haile Gebreselassie, recordman du monde (2h03’59") et grand favori de l’épreuve, les Kényans Abel Kirui, champion du monde en titre, et James Kwambai, 3 ème homme le plus rapide de l’histoire (2h04’27"), l’Ethiopien Gebre Gebremariam, l’Américain Meb Keflezighi (tenant du titre) et le Marocain Abderrahim Goumri.
« Dans ces conditions, une place dans les dix premiers serait un très bon résultat, et dans les cinq premiers, une sensation », estime Röthlin, qui fut 7 ème à New York pour sa première participation en 2005.
New York : le tracé idéal
Qui connaît l’Obwaldien se doute cependant qu’il a une idée derrière la tête. Maître de la planification, il n’a pas son pareil pour cibler ses objectifs et arriver en forme le jour « J ». Depuis 2005, hors période de blessure, il a brillé à tous ses grands rendez-vous.
Le profil du marathon de New York, avec son final tourmenté dans Central Park et l’aspect tactique dicté par les enjeux plus importants qu’ailleurs, a tout pour lui convenir. Ce n’est jamais une course au chrono, mais à la place. Les temps y sont en général 3 minutes plus lents qu’à Berlin, Rotterdam ou Londres.
Röthlin, avec sa force mentale et ses formidables qualités de finisseur, peut se rapprocher du podium s’il évolue à son meilleur niveau. « Comme tout Suisse, j’aime les parcours difficiles et je me suis entraîné spécialement en terrain vallonné », dévoile-t-il.
Moins de temps de préparation physique
Pour ce qui constituera son 20 ème marathon, le médaillé de bronze des Mondiaux 2007 a choisi d’innover : il n’a suivi que sept semaines de préparation spécifique, la moitié moins que d’habitude, au terme de ses vacances après son triomphe européen. A 36 ans, il mise beaucoup sur son expérience.
Ses trois courses de préparation, ponctuées par une 5 ème et une 13 ème place sur semi-marathon au Greifensee et à Lisbonne et un 9 ème rang sur 16 km à Portsmouth, furent d’un niveau quelconque voire médiocre pour un athlète de sa trempe. Mais il s’en est accommodé et semble, comme toujours, monter en puissance.
De sa première participation à « Big Apple », Röthlin a gardé le meilleur souvenir : la folle ambiance, l’accueil... « New York est la seule ville américaine que j’aime vraiment ». Pour un homme attaché aux signes et aux symboles, ça compte.
Voir en ligne : Le Matin.ch
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