Marathon du Mont-Saint-Michel : Un plateau exceptionnel

« Certainement la plus dense au niveau des forces en présence avec des spécialistes qui appartiennent tous à l’élite internationale », précise le responsable du plateau des engagés. L’importante délégation kenyane, dépêchée par les managers de prestige de la planète marathon, ne s’alignera pas pour faire de la figuration. Le but des hommes des hauts plateaux, c’est la performance chronométrique qui leur permettrait de se replacer dans la hiérarchie mondiale. Les vainqueurs des deux dernières éditions, Jacob Kitur en 2009 et Wilfried Cheseret en 2010, ont du souci à se faire s’ils visent les premiers rangs, car à leurs côtés, ils trouveront des compatriotes aux ambitions élevées.

Tarus, Sang, Chumba, Kiplimo, Kiplagat, Kubor, des noms à retenir

Ces athlètes ont déjà couru les 42,195 km dans des temps avoisinant les 2h10’. Même si ces « perfs » ne datent pas d’hier, les garçons viendront pour réaliser un chronomètre de choix. David Tarus a bouclé la distance en 2h09’24’’, Elijah Sang en 2h10’13’’, Sammy Chumba, qui avait déjà occupé la deuxième place au Mont, 2h10’56’’, et Julius Kiplimo, possède un record à 2h11’26’’. Philip Kiplagat et Samson Kibor sont un peu plus loin (2h14’), mais il n’y aura pas que des Kenyans à prétendre à la victoire. Il faudra surveiller de près l’athlète du Barhein, Khalid Kamal Yaseen, annoncé à 2h11’43’’, l’Ethiopien Tumicha Worana, 2h14’, les Marocains Abdel Sebbane et Khalid En Guady. Ce dernier, habitué des lieux, avait terminé 3ème en 2009 et 2ème, l’an passé, en 2h22’.

Autant dire que la tâche sera difficile pour le futur Malouin qui pourrait intégrer les rangs du CJF. Du coup, le recordman de l’épreuve, Patrick Tambwe et James Theury, ne seront que des faire-valoir puisqu’ils joueront le rôle de lièvres jusqu’à Cherrueix pour placer leurs compatriotes (et les autres) sur de bonnes bases.

Vers un duel Pretot - Abate chez les filles

Le plateau féminin ne sera pas du même calibre. Elles seront moins nombreuses à postuler à la victoire qui devrait opposer deux championnes : Svetlana Pretot (ASPTT Nancy), vainqueur l’an passé, et une Ethiopienne, Hayimanot Abate, néophyte sur la distance, mais qui a couru cette année un semi en 1h15’. Svetlana, elle, vient de boucler le semi de Nice en 1h14’. Ces deux dames devraient faire la course en tête et, si tout se passe bien, elles pourraient se rapprocher du record de Martha Komu, 2h37’37’’, établi en 2006. Fatiha Serbouti (Pass Running), 1h18’ aux 21,1 km, aura des vues pour accéder au podium.

Et chez les Français ? En l’absence de Theury, il faudra chercher au-delà de la 10ème place pour trouver les premiers coureurs de l’Hexagone, licenciés presque tous dans la région. Jérôme Gilet (US Laval) semble le mieux placé et visera 2h25’. Le Mayennais est un habitué du Mont : il avait terminé 10ème en 2009. Dans ses basques, un groupe de bons spécialistes qui chercheront à rallier la Merveille dans des temps inférieurs à 2h35’ : Johny Delépine (Saint-James), 9ème en 2010 en moins de 2h30’, Franck Poirier (JA Melesse), 12ème de la dernière édition, mais aussi Vincent Faucheux (Garnison Rennes), Laurent Blouet (Jacques Cartier Saint-Malo), et les coureurs de Saint-Malo Sports Loisirs, Philippe Lainée et Lionel Eveno.