Mehdi Baala : « Cette saison, on saura qui sait vraiment se préparer »
Publié le mardi 15 mai 2007 à 12h57min
Fidèle à son habitude, le double champion d’Europe du 1500 m a traversé l’hiver sans trop se faire remarquer, concentré sur l’entraînement et sur ses objectifs estivaux. Et, comme toujours, on devrait peu le voir avant le rendez-vous des championnats du monde, fin août à Osaka. Mehdi Baala sait ce qu’il veut. La victoire, rien d’autre. Nous l’avons rencontré au Stade de France, où il courra début juillet à l’occasion du meeting Gaz de France. Interview.
Mehdi, où en êtes-vous dans votre préparation ?
Tout va bien. J’ai passé une grande partie de l’hiver en Afrique du Sud, où j’ai désormais mes habitudes. J’ai beaucoup travaillé, en altitude, dans des conditions optimales. Ces derniers jours, j’ai légèrement réduit mon entraînement, avant d’attaquer un nouveau cycle d’entraînement.
Vous connaissez déjà les grandes lignes de votre saison estivale ?
Oui, j’en ai même une idée assez précise, tout est presque calé, au jour près. Je dois débuter ma saison par un 2000 m au meeting de Lille-Métropole (ndlr : premier meeting du Lagardère Athlé tour), le 8 juin. Une distance inhabituelle pour moi. Je me rendrai ensuite à Saint-Moritz, en Suisse, pour un stage en altitude. J’en descendrai pour disputer la coupe d’Europe, les 23 et 24 juin à Munich, où j’ai donné mon accord pour m’aligner sur 1500 m, puis le meeting de Strasbourg & DNA, chez moi, le 28 juin.
Ensuite, retour en altitude, pour ne redescendre que pour le meeting Gaz de France, le 6 juillet. Sur 1500 m, face notamment à Bernard Lagat. Avec l’ambition de réussir une très grosse performance, pour marquer le coup, même si la vérité de cette compétition ne sera pas forcément celle des championnats du monde, un mois et demi plus tard. Pour la suite, nous sommes en discussion avec le meeting Golden League de Rome, prévu le 13 juillet. Ma dernière course avant le départ pour Osaka.
Vous ne disputerez donc pas les championnats de France, en août à Niort ?
Non. J’en ai parlé avec Franck Chevallier, le DTN. Et nous nous sommes mis d’accord pour que je ne participe pas aux championnats de France. A la mi-juillet, je vais remonter en altitude, sans doute encore à Saint-Moritz, pour un nouveau cycle de préparation avant mon départ pour le Japon. Nous partirons douze ou quinze jours avant les championnats du monde, pour nous entraîner dans un endroit tranquille, en altitude, à quelques centaines de kilomètres d’Osaka.
Au Stade de France, le 6 juillet, vous allez rencontrer Bernard Lagat, le vice-champion olympique du 1500 m à Athènes. Votre principal rival à Osaka ?
Je ne sais pas. Lagat est devenu américain. Et il peut à nouveau disputer les championnats du monde. C’est un adversaire, c’est certain, mais il n’est pas le seul. Il maîtrise bien le 1500 m, même si je pense que son avenir est plutôt sur 5000 m. Il n’a pas peur. Et il est un homme de meetings. J’aimerais bien le battre. Et gagner encore à Osaka.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la saison qui s’annonce ?
Elle devrait être intéressante car elle permettra de voir quels sont les athlètes qui savent vraiment se préparer. Ceux qui font la part des choses entre l’argent et le désir de victoire.
Voir en ligne : FFA
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.