Nicholas Kiprono remporte le semi-marathon de l’Humarathon
Publié le lundi 27 avril 2009 à 15h14min
L’Ougandais Kiprono, favori, s’est imposé hier, dans les rues d’Ivry et de Vitry-sur-Seine, lors du semi-marathon parrainé par l’Humanité.
Ils sont partis comme des balles. Avoir assisté, samedi soir, à la victoire au finish de l’US Ivry sur Nîmes (28-27) dans le championnat de France de handball leur a peut-être donné des idées. Toujours est-il qu’hier matin, au départ du semi-marathon international parrainé par l’Humanité, le peloton parti pour 21,1 kilomètres n’a pas le temps de s’interroger sur la météo : pleuvra, pleuvra pas ? Hormis la sueur, ils courront au sec comme les quelque 5000 autres coureurs de ce dimanche de fête de la course. Et la première boule qui sort du grand loto de l’Humarathon, c’est celle du dossard 49 : le Kényan Ondara Mac Donald. C’est à lui qu’est revenu le rôle du lièvre chargé d’écrémer le peloton dans le premier tour. Il s’en charge avec application. Au dixième kilomètre bouclé en 28 minutes et 38 secondes, la course est sur les bases du vieux record de l’épreuve (1h31’) détenu depuis 1996 par le Kényan Paul Koech. À ce moment là, il n’y a plus en tête que des hommes de la vallée du Rift, le Marocain Hicham Aboulebbas n’a pas suivi longtemps le rythme effréné de la patrouille des as. Fait exprès ou pas, il lâche prise au bout d’un peu plus de trois kilomètres, devant un salon de thé et de chicha qui lui rappelle peut-être le pays. Rien de tout ça en fait, il n’en peut plus. « C’était impossible de tenir pour moi à ce rythme-là », s’excusera-t’il presque une fois douché.
Devant, ça ne ralentit pas et l’écrémage se fait toujours par l’arrière. Si bien qu’au kilomètre 17, c’est un trio de Kényans, complété de l’as, le dossard 1 de l’Ougandais Nicholas Kiprono, qui voit se profiler la victoire.
Le temps de passer comme des courants d’air et d’enrhumer la petite troupe qui s’est calée derrière le meneur d’allure chargé d’accompagner ceux qui visent un chrono en 2h15’, c’est l’arrivée qui se profile pour le groupe de tête. La langue pendante, les « galériens » de l’arrière-course ravalent tout de même leur salive pour articuler une phrase entre admiration et envie : « Regardez-moi ça, on dirait des avions ! » Tiens d’ailleurs, voilà la piste d’atterrissage : la ligne d’arrivée du Parc des Cormailles à Ivry.
Tout en contrôle, l’Ougandais Nicholas Kiprono (1 h 37 sec) y dépose le Kényan John Kiprotich pour une seconde. Il ne lui a manqué que sept secondes pour battre le record de l’épreuve. Tant pis, cela ne l’empêche pas de prendre la pose tout sourire, pour la photo, au milieu des trompettes du Beautiful People Fanfare Club. Second l’an dernier, le jeune homme (vingt-trois ans) de Kampala a assumé son étiquette de favori jusqu’au bout : « À un moment, j’étais un peu fatigué parce que j’ai couru la semaine dernière le semi-marathon de Nice (2 ème) mais je me suis repris. Après, pour l’arrivée, je n’étais pas inquiet, parce que je savais que je pouvais compter sur ma vitesse ». Voilà, c’est fini, Kiprono regarde passer la première féminine, la Kényane Peninah Arusei (1h 09min 31s) et s’enquiert déjà de l’heure. Il a un train à prendre…
* Article publié par Frédéric Sugnot
Voir en ligne : L’Humanité
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