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Oscar Pistorius, l’autre Roi des Jeux


Publié le vendredi 19 septembre 2008 à 07h28min

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Dans le sillage d’Usain Bolt, triple champion olympique en août dernier à Pékin, Oscar Pistorius a lui aussi marqué de son empreinte les Jeux paralympiques qui se sont achevés mercredi. L’athlète sud-africain a en effet remporté trois médailles d’or (100-200-400) avec à chaque fois une énorme marge d’avance sur ses concurrents. Du coup, à 21 ans, l’intéressé vise désormais les Mondiaux de Berlin en 2009, parmi les "valides".




Mardi 16 septembre, le Nid d’Oiseau, un peu dégarni, assiste à la victoire d’Oscar Pistorius dans le 400 mètres des Jeux Paralympiques. L’athlète sud-africain, né sans péronés et amputé à l’âge de 11 mois, réussit ainsi son pari : remporter trois médailles d’or en sprint à Pékin. En arrivant premier du tour de piste, le natif de Pretoria établit en outre une nouvelle référence mondiale sur la distance (47’’49), reléguant le médaillé d’argent, Jim Bob Bizzell, à plus de trois secondes (50’’98) ! Un peu plus tôt, le 9 septembre dernier, pour son entrée en lice dans ces Olympiades, celui qui a choisi l’athlétisme après avoir tâté du rugby, abandonné à la suite d’un accident lors d’un match en 2004, remporte le titre du 100 mètres de la catégorie T44 en battant le record des Jeux paralympiques avec un chrono de 11’’17. Et quatre jours plus tard, il améliore son record personnel sur 200 mètres, avec un temps de 21’’67, pour empocher une deuxième médaille du plus précieux métal.

Trois titres en guise de lots de consolation pour celui qui n’a pas pu se qualifier pour les Jeux Olympiques des « valides ». Pourtant, le 16 mai, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) de Lausanne, après moult rebondissements, avait donné un avis favorable à sa participation, estimant que les prothèses lui permettant de courir ne lui conféraient pas un avantage sur ses concurrents, contrairement à ce qu’avait jugé la Fédération Internationale d’Athlétisme (IAAF) en première instance. "Pistorius a pu courir avec ses prothèses à la même vitesse que les athlètes valides avec une dépense d’énergie environ 25 % moindre, déclarait ainsi en janvier dernier le professeur Brüggemann, auteur d’un rapport scientifique démontrant que le Sud-Africain ne combattait pas à armes égales avec les autres athlètes.

Un avis qui n’avait donc pas été suivi par le TAS, saisi par celui qui est surnommé « Blade Runner » en raison de son appareillage en carbone conçu par une société islandaise fournissant de nombreux athlètes paralympiques (skateboarders, cyclistes, nageurs, golfeurs). Restait à réussir les minimas pour pouvoir s’aligner à Pékin en août et non en septembre. Une mission que le Sud-Africain n’a pu mener à bien, échouant de 71 centièmes sur 400 mètres, sa distance de prédilection (46’’26 contre les 45’’55 requis), lors du meeting de Lucerne en juillet dernier. Dans l’impossibilité de se hisser en vue des JO au niveau des valides, Pistorius s’est donc consolé en survolant les Paralympiques. Mais cette situation hybride ne le satisfait toujours pas. C’est pourquoi il a réitéré son intention de concourir un jour chez les valides, avec un objectif en tête : obtenir son billet pour les prochains championnats du monde qui se tiendront à Berlin en août 2009.


Voir en ligne : Sports.fr

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