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Pékin 2008 : Dépolluer avant de jouer


Publié le vendredi 17 août 2007 à 20h16min

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Un an avant la tenue des Jeux olympiques, la Ville de Pékin a décidé de vérifier, cette fin de semaine, l’impact d’une diminution de la circulation automobile sur la pollution atmosphérique.




Le président du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge, a déclaré la semaine dernière qu’il faudrait peut-être reporter certaines épreuves d’endurance si la qualité de l’air n’était pas suffisamment bonne. Pékin va donc tenter l’expérience de la circulation alternée pendant quatre jours. Les voitures seront autorisées à rouler un jour sur deux, en fonction du dernier chiffre (pair ou impair) de leur plaque d’immatriculation. Théoriquement, la moitié des 2,5 millions de voitures privées resteront donc au garage. Selon le Quotidien du peuple en ligne, « la majeure partie de la pollution de Pékin est causée par les émissions des véhicules. Pékin dénombrait plus de 3,06 millions de véhicules enregistrés à la fin du mois dernier. Et la ville assiste au déferlement de 1000 nouveaux véhicules chaque jour ». Le Bureau de protection de l’Environnement chinois est optimiste, mais il précise que l’évaluation exacte de l’opération sera disponible une fois toutes les données réunies et analysées.

Un expert de l’Organisation mondiale de la Santé, le Dr Michal Krzyzanowski, ne partage aucunement cet optimisme. Il a déconseillé, lors d’une entrevue à la BBC, aux personnes qui souffrent de problèmes cardiaques de se rendre à Pékin. Selon lui, il est douteux que la qualité de l’air s’améliore de manière appréciable dans la capitale chinoise d’ici les Jeux olympiques. Il croit que l’impact des mesures de contrôle de la circulation risque d’être très limité. De plus, selon une étude de l’Institut chinois des sciences environnementales et de l’Université Qinghua, citée par l’agence Chine nouvelle, 30 % du territoire chinois est victime des pluies acides. Sur 338 villes où la qualité de l’air est mesurée, près des deux tiers (63,5 %) ont un niveau de pollution de l’air considéré comme moyen ou grave, les régions les plus affectées étant le sud et le sud-ouest du pays.

Le futur chef de la mission de la délégation suisse aux jeux, Werner Augsburger, de retour d’un voyage en Chine, a déclaré au journal Swissinfo : « C’est la troisième fois que je viens ici pour préparer les JO et cela m’impressionne toujours. L’atterrissage sur Pékin est assez saisissant. Une dizaine de kilomètres avant de se poser, l’avion entre dans l’énorme champignon de smog qui enserre la ville en ce mois d’aout. Je vois mal des athlètes disputer un marathon dans de telles conditions ». Le journaliste de Swissinfo, qui accompagnait la délégation suisse, écrit dans l’édition du 17 août : « Durant cette semaine consacrée aux JO (un an avant leur présentation), le smog ne laissera sa place à un ciel d’un bleu royal que lorsque les autorités de Pékin auront décidé de provoquer une réaction chimique artificielle (lancement de fusées contenant notamment de l’iodure d’argent) dans le ciel de la capitale ».


Voir en ligne : Radio-Canada

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