Place aux jeux paralympiques
Publié le vendredi 17 septembre 2004 à 10h23min
Près de trois semaines après le tomber de rideau sur les jeux d’Athènes, 4000 sportifs handicapés ( dont 141 français) vont rallumer la flamme olympique, vendredi, lors de la cérémonie d’ouverture des jeux paralympiques d’été, qui vont durer jusqu’au 28 septembre dans la capitale grecque.
Venus de 143 pays selon les organisateurs ( un record), les sportifs vont s’affronter dans les 19 disciplines au programme de cette 12 eme "paralympiade" dont l’esprit tient dans une devise : s’intéresser d’abord à l’athlète et non au handicap.
Présents dans 14 sports, les Français (109 hommes et 32 femmes, dans la moyenne des autres pays selon la fédération handisport) se sont envolés dès dimanche pour Athènes avec l’objectif de défendre leur septième place au tableau des médailles à Sydney (86 récompenses ; 30 d’or, 28 d’argent, 28 de bronze).
L’Australie, l’Allemagne et l’Espagne seront les rivaux directs des tricolores sur la piste des 32 médailles d’or (leur autre objectif comptable).
La Chine, la Grande-Bretagne, le Canada et les Etats-Unis paraissent hors de leur portée. Quant à la Pologne et au Mexique, ils sont présentés comme des puissances émergentes sur la scène paralympique.
L’athlétisme (32 participants français) et le tennis de table (29) représentent les meilleures chances de podiums. Le porte-drapeau de la délégation, le martiniquais établi en Dordogne Joël Jeannot, porte aussi quelques espoirs de médailles avec son titre de champion du monde de 1500 mètres fauteuil.
Sept fois en or à Sydney, la nageuse alsacienne de Colmar Béatrice Hess, 41 ans, revient à Athènes avec des ambitions plus limitées. "Elle ne participera pas à toutes les épreuves où elle était présente il y a quatre ans. Elle a choisi celles où elle a de grandes chances de médailles", précise le président de la fédération française handisport (FFH), André Auberger.
Inconnus du grand public, ces athlètes mal-voyants, amputés ou en fauteuil roulant ont suivi, comme leurs homologues valides, des épreuves de sélection (championnat d’Europe ou du monde) pour venir en Grèce. "Plus de 220 garçons et filles postulaient encore il y a quatre mois", rappelle la FFH.
Cette sélection s’explique par l’augmentation du nombre de pays participants : "A Sydney en 2000, il y avait 123 pays, contre plus de 140 aujourd’hui. Comme il n’y aura jamais plus de 4000 athlètes aux jeux paralympiques, il faut bien laisser de la place pour tout le monde", explique André Auberger.
Les athlètes français ont aussi suivi des stages tout au long de l’été, à Châlon-sur-Saone (athlétisme, natation, tir sportif), Déols près de Châteauroux (judo, cyclisme, tennis de table) et Vichy (basket, escrime, haltérophilie, équitation, tir à l’arc, voile et football à cinq pour déficient visuel).
Malgré le soutien affiché du président Jacques Chirac, l’audience de ces jeux risque d’être encore confidentielle : France 2 a prévu un résumé quotidien de 26 minutes, qui passera après minuit. "Vingt-six minutes en troisième partie de soirée ! On va vivre avec un décalage horaire alors que ces jeux ont lieu en Europe", regrette un directeur fédéral.
De son côté, France 3 a programmé un résumé quotidien de sept minutes, à 11h50.
Soutenue par le ministère des sports, parrainée par EDF, la délégation française dispose d’un budget d’un million d’euros. Chaque sélectionné français a reçu une prime de 1000 euros, qui sera abondée en cas de belle performance (6000 euros par médaille d’or, 3600 pour l’argent et 2400 pour le bronze).
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