Romain Mesnil : « J’ai l’impression de revivre... »
Publié le mercredi 15 février 2006 à 10h52min
Romain Mesnil est en grande forme. Après avoir effacé une barre de 5,75 m lors de la 3 ème édition du meeting Perch’stacul’air d’Epinal, le perchiste toulousain aborde avec sérénité la réunion de Düsseldorf, programmée samedi 18 février, où il retrouvera notamment Damiel Dossevi et l’essentiel de l’armada allemande, conduite par Tim Lobinger. En attendant, ce jeune papa prend la vie comme elle vient.
Racontez-nous votre concours à Epinal...
Pour moi, il s’agissait de mon second concours hivernal mais presque de mon premier. Je ne me sentais pas en super forme à l’entraînement, j’ai donc commencé doucement, avec une barre à 5,35 m que j’ai passée à mon premier essai. J’ai ensuite effacé 5,55 m à mon deuxième essai, puis 5,65 m au premier essai et 5,75 m à ma troisième tentative. Par rapport à mes saisons hivernales précédentes, cela correspond à ce que je vaux à cette période de l’année. Je suis dans les clous. Mais je n’aime pas trop faire de parallèles entre mes différentes saisons. Je trouve que cela ne sert pas à grand-chose.
Allez-vous aborder le meeting de Düsseldorf d’une manière plus détendue ?
Je n’en sais rien. Je sais seulement que ce meeting sera ma première compétition internationale depuis les jeux d’Athènes. Et j’ai vraiment l’impression de revivre sur le plan sportif. Avoir franchi 5,75 m me donne évidemment le moral. En même temps, je n’étais pas obligé d’arriver à Düsseldorf en ayant déjà passé cette barre. Mais c’est mieux ainsi. J’enchaînerai ensuite sur les championnats de France en salle, où j’espère bien décrocher ma qualification aux mondiaux indoor de Moscou.
Avez-vous déjà les championnats du monde en salle en ligne de mire ?
Oui, bien sûr. Si j’ai la chance d’y aller (Romain Mesnil a réussi les minima), je sais que ce sera un très gros concours avec les qualifications un jour et la finale le lendemain. C’est un peu dur d’enchaîner comme ça, un jour après l’autre. Mais, d’une certaine manière, ça peut être très motivant.
Depuis 13 mois, vous êtes papa d’un petit Sohan. La paternité a-t-elle changé quelque chose dans votre vie d’athlète ?
Oui... Il faut être un peu plus organisé ! Quand mon fils est né, j’étais blessé et j’ai vécu son arrivée comme une immense bouffée d’air frais. Etre papa, c’est génial. Mais beaucoup de choses ont changé dans ma vie privée. Désormais, je travaille à temps partiel en tant qu’ingénieur informatique chez Unilog, une grande entreprise à Toulouse. J’ai des emplois du temps aménagés : en période d’entraînement, je travaille plus pour pouvoir me libérer pendant les compétitions. Travailler m’aère l’esprit. Ça m’équilibre. Je voulais avoir un pied dans la vie professionnelle tout en continuant à être athlète, sans que cela n’empiète sur ma carrière sportive. Chez Unilog, j’ai trouvé des gens compréhensifs.
Avez-vous toujours le sentiment d’être le leader de la perche française ?
Oui, jusqu’à preuve du contraire, avec mes 5,75 m d’Epinal, je le suis. Et l’an dernier, j’ai quand même passé 5,75 m à Castres sur un seul pied ! Il y a une belle génération très prometteuse avec les Dossevi, Clavier et Andureu mais, à 28 ans, j’ai le sentiment d’être encore le leader. D’ailleurs, j’espère que les autres perchistes liront ces lignes... Cela va les booster. Et, j’aime bien quand il y a une saine concurrence entre nous !
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.