Ronald Pognon : « On verra samedi ce que je vaux vraiment »
Publié le jeudi 6 juillet 2006 à 16h59min
Ronald Pognon sera, samedi, le seul français engagé sur le 100 mètres du meeting Gaz de France Paris Saint-Denis. Une course qui s’annonce relevée pour le co-recordman d’Europe du 60 mètres qui se frottera à Asafa Powell, au recordman du monde la spécialité.
Que pensez-vous du plateau qui vous a été concocté à l’occasion du meeting Gaz de France Paris Saint-Denis ?
C’est un beau plateau qui augure d’une bonne course. Il va me falloir vite rentrer dedans. Le but est de courir vite ce soir là.
Comment envisagez-vous cette course ?
Tout peut arriver. Je suis content car là, je rentre dans le vif du sujet. Je me sens très bien et j’ai hâte d’être à samedi.
Quel regard portez-vous sur Asafa Powell, présent à vos côtés samedi ?
C’est un gars très doué. Il est très fort sur la première partie de course, ses appuis sont toujours très longs, il a de très bons enchaînements. Si je parviens à m’accrocher à lui samedi, je crois que tout ira très bien.
Nourrissez-vous de l’admiration pour lui ?
Je ne l’admire pas particulièrement. Il court bien, c’est un garçon qui fait des courses propres mais c’est un athlète comme moi. Je ne l’envie pas non plus.
Techniquement, qu’est-ce qui peut expliquer les différences qu’il y a entre vous et lui ?
Pour être un bon sprinteur, il est nécessaire d’être puissant et fluide lors de la course. Asafa a la puissance, la fluidité et aussi la vélocité. Quand j’aurai tout ça, ça ira bien pour moi. Si je prends l’exemple de Lausanne, sur les premiers 80 mètres, je fais une course de feu, je suis les temps de Greene ou de Carl Lewis. Une fois passée cette limite, je pars en avant. Asafa Powell et Justin Gatlin tiennent bien la cadence en vitesse lancée sur la fin de course.
Comment cela se traduit-il sur la piste ?
Au niveau du chrono, ça se voit tout de suite. On n’est à peu près à un mètre l’un de l’autre. Mais on ne sait jamais ce qui peut se passer sur une course. Lui a bien appris à courir. Moi, c’est cette année que j’ai vraiment appris, vraiment connu les astuces : savoir où accélérer pendant une course, courir en trois phases...
Avec quelles ambitions vous présenterez-vous au stade de France ?
Je me sens bien. Pour le reste, on verra samedi. Mon objectif est d’aller très vite, de faire une bonne course, de rester propre et on verra après pour ce qui est du chrono.
Ressentez-vous une certaine pression à évoluer devant ce public qui vous attend ?
Non, je n’ai pas la pression. On verra samedi ce que je vaux vraiment.
Quel sera son rôle samedi soir ?
Les français vont vraiment venir nous soutenir et ça, ça peut faire gagner pas mal de places.
Le stade de France représente une étape de plus à franchir avant la grande échéance de la saison, les championnats d’Europe de Göteborg...
Mon rêve est d’être champion d’Europe du 100 mètres mais il y a pas mal d’athlètes en lice. Mon objectif reste malgré tout de prouver aux français ce que je vaux là-bas, à Göteborg.
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