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Stéphane Cand - Descente du rhone : Pari réussi


Publié le jeudi 21 juillet 2005 à 23h34min

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Courir de la source du Rhône en 13 étapes, tel était le pari fou de Stéphane Cand. Après avoir souvent songé à l’abandon surtout lors de l’étape des 100 kms, il est arrivé jeudi à 15h50.




C’est sur le coup de 15h50 que Stéphane Cand est arrivé à bon port. Il a couru plus de 800 kms depuis le glacier à la source du Rhône en Valais jusqu’à son embouchure en mer Méditerranée. Il a donc gagné un pari qu’il semblait sur le point de perdre voilà quelques jours. C’est fait ! Je me suis baigné dans la mer dès mon arrivée. Ensuite, j’ai été reçu comme un roi à la mairie de Port Saint-Louis. Je suis très content et très triste à la fois, parce que c’est fini. Vivement qu’on reparte, raconte le coureur glandois. Mais tout n’a pas été facile loin de là. J’ai songé à abandonner à quatre reprises. Les 13, 15 et 19 juillet notamment, j’ai pensé tout arrêter. Mais toute l’équipe qui m’accompagne m’a soutenu moralement et m’a ramené à la raison. Sans eux, je n’y serai pas arrivé, poursuit l’ultramarathonien. Comme quoi, même dans les sports individuels, on a besoin d’autrui...

Un œdème à la cheville droite l’a fait souffrir à la fin. Le sort du Glandois lors de ce long périple s’est probablement décidé lundi. En s’imposant une étape de 100 kms, il a peut-être vu trop grand. Ce jour-là, j’ai dû m’arrêter après 53 kms, ajoute-t-il. L’équipe a alors vraiment cru en moi. Elle m’a reconforté. Et après une bonne nuit de sommeil, je suis reparti, confie-t-il.

Mais tout d’abord, il a passé douze heures à dormir. Ensuite, il a pensé se fixer un autre objectif. Terminer le parcours des 855 kms prévus lui semblait impossible. Mais il reprend du poil de la bête. Une nouvelle nuit de sommeil, neuf heures cette fois, et un massage aux glaçons (!) lui ont permis de se régénerer. Et surtout, il s’aperçoit que ses calculs sont faux.

En effet, nous avons vérifié et nous nous sommes aperçus que le Rhône lui-même effectue un trajet de 812 kms avant de se jeter dans la mer. Nous avions calculé un tracé plus long, car nous nous sommes basés sur les routes, explique Stéphane Cand. Mercredi, il réussit à courir 74 kms en 10h40. Voilà une journée comme je les aime. Je n’ai eu aucun problème. Tout s’est déroulé à la perfection, s’exclame-t-il. Sa jambe droite qui l’a fait souffrir mardi, a résisté. Jeudi, il ne connaît guère de difficultés durant une quinzaine de kilomètres. Puis, il ressent une douleur à la cuisse gauche. On a maîtrisé la douleur. Grâce à un joli massage et un spray froid. J’ai adopté une foulée rasante pour ressentir moins de douleur, dit-il. L’ennui le plus tenace a pris la forme d’un oedème à la cheville droite. Mon médecin m’a rassuré : c’est très douloureux mais il n’y a aucune séquelle.

En considérant qu’une course d’endurance dure de 9h à 10h par jour, il y a toujours trois heures tranquilles et six à sept de volonté, analyse-t-il. Désormais, Stéphane Cand entend battre le record du monde des 168 heures sur tapis roulant (455,83 kms). D’abord, je ferai un check pour voir si j’ai des séquelles. Puis, je reprendrai mon travail et m’accorderai dix jours de repos complet, conclut-il.

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