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Stephane Cand repousse encore ses limites


Publié le jeudi 12 mai 2005 à 11h08min

Stéphane Cand serait-il tombé sur la tête ? Au regard de l’« entraînement de barjot » auquel le coureur glandois s’est astreint la semaine du dimanche 1er au 8 mai derniers, tout porte à le croire. Jugez plutôt !





Le samedi 30 avril, il s’envolait pour Paris, afin de participer le lendemain au marathon de Sénart, à 15 kilomètres au nord de Meulun. Des 980 inscrits, seuls 796 ont franchi la ligne. Cand a pris la 66 ème position avec un chrono de 3h12’38’’. J’étais satisfait de mon temps, glisse le marathonien de 33 ans (il est né le 20 juillet 1972). Car il faisait très chaud et j’ai réalisé un meilleur chrono sur la deuxième moitié du parcours. Le dimanche soir, son épouse reprenait un vol pour la Suisse. Seule. Quant à Cand, il passait la nuit à l’hôtel... avec son vélo.
Lundi matin, l’athlète vaudois enfourchait sa bécane pour trois jours de route et effectuer le retour dans son pays à la seule force de ses jambes. Trois étapes à la limite du raisonnable. Sur Paris-Auxerre, 142 kms, j’avais le vent à trois quarts avant et des averses fréquentes. Après peu de temps, j’étais trempé jusqu’à l’os, grimace le Vaudois qui a roulé durant 5h30, non compris les arrêts. Mardi, il s’attaquait à un tronçon de 185 kms, entre Auxerre et Châlon-sur-Saône, pour 6h45 de route. Je ne sais pas si vous connaissez la région, pouffe-t-il. Mais pour les cyclistes, c’est infernal. Tout le tronçon n’est constitué que de bosses de 300-400 mètres. Quand tu es au sommet de l’une, tu vois déjà la suivante. Mais entre deux, il faut redescendre. Impossible de trouver son rythme. Mercredi, pire encore : Châlon - Genève, 195 kms en passant par le col de la Faucille à quelque 1000 mètres d’altitude. Pourquoi Genève ? me demanderez-vous. C’est parce que j’avais rendez-vous pour une émission à TV Léman Bleu en direct à 19h. Je n’y suis malheureusement jamais arrivé à temps. Dans les quatre derniers kilomètres avant le col, j’ai été victime d’une hypoglycémie et je ne pouvais plus aller en avant !

Pourtant arrivé avec du retard dans la cité de Calvin, il se faisait rapatrier à Gland en auto. Afin d’être « frais et dispo » pour son nouveau défi du jeudi matin : participer à l’ultra-Marathon du Salève qui se court en trois étapes sur trois jours. Au programme de jeudi : 42 kilomètres de course pour quelque 1500 mètres de montées. Chrono du « barjot » : 4h09. Vendredi : départ à 9h du mat’ pour une distance de 32 kms et 1500 m d’ascension pour 3h23 de course. J’ai fait une bonne course. Mais le soir j’étais fracassé. J’ai essayé de me remettre à coups de bain chaud et d’élecrostimulation pour détendre mes jambes. Samedi : 21 kms et 1500 m de montée. Temps : 2h05.
Enfin, cerise sur le gâteau : dimanche matin, il faisait partie des quelque 3500 coureurs inscrits au marathon de Genève. Il termine 124 ème de sa catégorie avec un chrono de 3h23’06’’.
En huit jours, il a couru 177 kms avec 3500 mètres de dénivelé positif. Il a roulé 522 kms et dépensé 27551 calories en 36h51’ d’efforts. Et tout ça pour le seul entraînement s’il vous plaît !
Car l’objectif avoué du Glandois est de descendre le Rhône du 9 au 21 juillet prochain, depuis sa source, jusqu’à son embouchure à Port-Saint-Louis, en courant. Soit 855 kms au total, ou 65 kms quotidiens en treize jours. Un défi qu’il espère ne pas financer entièrement de sa poche.

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