Alex Genest reçoit la première bourse Émilie-Mondor
Publié le samedi 12 mai 2007 à 09h38min
Alex Genest se souviendra toujours du 15 juin 2005. Cette journée-là, il a effacé le vieux record canadien junior du 3000 mètres steeple lors de la classique d’athlétisme Harry Jerome, en Colombie-Britannique. Peu avant le départ, le jeune homme avait profité des encouragements d’Émilie Mondor.
Au fil des années, les deux coureurs ont développé une relation mentor-élève. Émilie traçait la voie et Alex buvait les conseils de son idole. Mercredi soir, dans un hôtel du centre-ville de Montréal, Genest a vécu des émotions fortes lorsqu’il est devenu, à sa grande surprise, le premier récipiendaire de la bourse Émilie-Mondor, octroyée par le fonds d’investissement et de développement athlétique (FIDA) dans le cadre de son événement de financement annuel. Genest a reçu sa bourse des mains de Nicole et François Mondor, les parents d’Émilie, coureuse olympique disparue dans un accident de la route en septembre. Marie-Christine et Véronique Mondor, les soeurs d’Émilie, ont également participé à la cérémonie empreinte d’émotion.
Les quelque 450 convives qui participaient à la soirée se sont levés pour applaudir le lauréat et souligner le courage de la famille Mondor.
« C’est vraiment un grand honneur de recevoir cette bourse, a confié Alex Genest, encore passablement touché en fin de soirée. J’ai tellement senti qu’Émilie était là. Au cours des derniers mois, je me suis rendu compte à quel point elle m’avait aidé et je suis certain qu’elle m’aide encore. Elle a mis l’athlétisme et le demi-fond sur la carte au Québec. Je profite de ça. Je la remercie ainsi que ses parents et ses soeurs ». Plus tôt dans la soirée, une touchante vidéo-hommage sur la carrière d’Émilie a été diffusée sur deux écrans. Ému, le fondateur et président de FIDA, Jocelyn Dumont, a souligné la personnalité exceptionnelle d’Émilie, une athlète supportée par le fonds pendant deux ans.
Mr Dumont a également annoncé que le marathon de Montréal, présenté le 9 septembre, commémorerait dorénavant la mémoire d’Émilie chaque année avant le départ. La Coupe Émilie-Mondor sera également remise au gagnant ou à la gagnante d’une épreuve qui reste à être déterminée. Après passablement de succès sur 5000 mètres, Émilie Mondor préparait sa rentrée sur marathon au moment de sa mort tragique à l’âge de 25 ans. Triste tournant du destin, son décès avait été annoncé aux participants quelques minutes avant le départ du dernier marathon de Montréal. Le FIDA existe depuis 1999 et aide financièrement une dizaine d’athlètes-étudiants qui se démarquent tant par leurs performances que leurs succès dans les études et leur personnalité. Le gala annuel de mercredi soir est le principal moyen de financement du fonds, dont l’essentiel des contributions provient de gens d’affaires de la région montréalaise, d’amis du sport et de supporters du club Montréal-Olympique, auquel appartenait Émilie.
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