Athlé - ChF (salle) : Mélanie Skotnik en chef de file
Publié le lundi 19 février 2007 à 13h19min
Mélanie Skotnik a montré la voie à suivre pour l’équipe de France aux championnats d’Europe en salle, en battant à la hauteur (1,97 m) le plus vieux record national féminin, dimanche lors de la dernière journée de ternes championnats de France à Clermont-Ferrand.
La sélection officielle pour le rendez-vous continental organisé du 2 au 4 mars à Birmingham, en Angleterre, sera connue lundi. A l’heure actuelle, seulement 18 athlètes ont réussi les minima et sont aptes à concourir, mais une dizaine d’autres pourrait être retenus au gré des repêchages, qui devraient notamment profiter aux jeunes. L’objectif de deux à quatre médailles fixé par le directeur technique national Franck Chevallier ne sera pas évident à remplir, sans la plupart des têtes d’affiche blessées ou allergiques à la salle (Arron, Barber, Baala, Doucouré, Djhone, Ghezielle, Raquil). Il faudra pour cela suivre l’exemple de la Franco-Allemande Skotnik, septième aux bilans européens avec son saut, qui égale son record personnel établi en 2003, alors qu’elle défendait encore les couleurs de son pays natal.
Une semaine après avoir égalé dans cette même salle le record national (1,96 m), codétenu par Madely Beaugendre (6 février 1988 en salle à Paris) et Maryse Ewanje-Epée (21 juillet 1985 en plein air à Colombes), la native d’Hersbrück, outre-Rhin, a même failli franchir une barre à 1,99 m. Dimanche, elle a ensuite échoué trois fois, dont une de très peu, à 1,99 m. "Je sais que je l’ai dans mes cuisses, a estimé Skotnik, opérée en juillet dernier du ménisque gauche. Je vais les passer, mais ça va venir peut-être dans deux semaines, ou cet été". Gaëtan Bucki espère aussi améliorer son record national (20,01 m) en lancer du poids à Birmingham. Dimanche, il est resté à sept centimètres (19,94 m), "sans donner" sa "pleine mesure".
Salim Sdiri, seulement deuxième de la longueur (8,04 m) derrière Kafétien Gomis (8,09 m), espère lui aussi être à son meilleur niveau dans 15 jours, après avoir beaucoup gagné en puissance dans sa course d’élan lors d’un stage aux Etats-Unis en janvier. Reina-Flor Okori a, elle, montré qu’elle aurait son mot à dire en Angleterre, en s’imposant en 7 sec 97 en demi-finale puis 7 sec 99 en finale, sur 60 m haies. Les deux meilleures chances de podium à Birmingham, Ronald Pognon (60 m) et Bouabdellah Tahri (3000 m), avaient toutefois concouru samedi, tout comme la perchiste Vanessa Boslak (4,50 m) qui va vite devoir retrouver le niveau de son record de France (4,70 m) pour avoir des ambitions européennes. L’athlétisme français risque encore un temps de faire davantage parler de lui pour les cas de dopage de son demi-fond, qui n’est pas encore totalement nettoyé, que par ses performances.
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