Athlé - Mondiaux en salle : Tahri se défend
Publié le vendredi 3 mars 2006 à 09h32min
Bouabdellah Tahri ne sera pas aux mondiaux en salle à Moscou la semaine prochaine, et son absence dans la sélection peut paraître surprenante. Devant la polémique qui enfle, le fondeur a tenu à répondre, alors que le directeur technique national Franck Chevallier avait invoqué l’absence du messin aux championnats de France à Clermont-Ferrand le week-end dernier pour justifier ce choix.
« Comment vivez-vous votre non-sélection pour les mondiaux ?
Je n’ai jamais dit que j’étais prétendant à une sélection aux mondiaux. Après Karlsruhe (le 29 janvier) et Stuttgart (4 février), j’avais besoin de retravailler. Je suis donc parti pour un deuxième cycle d’entraînement prévu de longue date. L’idée de participer aux championnats du monde ne m’est venue qu’après Stuttgart, mais je ne pouvais pas sacrifier ce deuxième stage qui était très important.
En avez-vous parlé avec Franck Chevallier ?
J’ai eu le DTN au téléphone la veille de mon départ en Afrique du Sud pour lui demander comment ça allait se passer, car je ne pouvais pas faire les championnats de France et c’était écrit dans les modalités de sélection qu’ils n’étaient pas obligatoires contrairement à cet été. Il ne m’a jamais fermé ou ouvert la porte de la sélection. Il m’a dit que je prenais un risque dans la mesure où si deux athlètes ayant fait les minima participaient aux championnats de France, il serait obligé de les sélectionner. Je me rappelle avoir fini la discussion en lui disant que ce qui était vital, ce n’étaient pas les mondiaux, mais le travail pour les championnats d’Europe.
Des deux autres athlètes qui ont réussi les minima et ont couru à Clermont-Ferrand, seul Vincent Le Dauphin est finalement sélectionné. Qu’en pensez-vous ?
Je trouve ça dommage, mais je respecte les choix du sélectionneur. Je n’ai besoin de régler de comptes avec personne, mais j’ai été touché par les commentaires faits autour de cette histoire. J’ai eu l’impression de passer pour une tête brûlée. Si on m’avait dit clairement que pour aller à Moscou, il fallait passer par Clermont, j’aurais dit non tout de suite. Je ne discute pas des modalités de sélection. S’il faut faire les championnats de France, je les fais. Je n’ai pas peur de la confrontation comme je l’ai entendu. Mais c’est dommage que le demi-fond soit toujours désavantagé au niveau des dates depuis trois-quatre ans. Nous ne sommes pas assez consultés ».
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