Athlétisme à Madrid : Arron, Doucouré et Pognon dans l’arène
Publié le jeudi 3 mars 2005 à 21h17min
Christine Arron (60 m), Ladji Doucouré (60 m haies) et Ronald Pognon (60 m) sont les chefs de file de la délégation française qui espère récolter "4 ou 5 médailles", selon le directeur technique national Robert Poirier, aux championnats d’athlétisme en salle de Madrid (4-6 mars).
Chez les hommes, Doucouré a crevé l’écran à la réunion d’athlétisme de Liévin (Pas-de-Calais) le 26 février sur 60 m haies, où il a devancé le quadruple champion du monde du 110 m haies, l’américain Allen Johnson, et le champion olympique de Sydney, le cubain Anier Garcia.
Le natif de Juvisy-sur-Orge (Essonne) a aussi affolé les chronos en effaçant le vieux record de France de Stéphane Caristan (7"50 en 1987) avec une course en 7 sec 43/100, meilleure performance mondiale de l’année. Le finaliste du 110 m haies des jeux olympiques d’Athènes, totalement décomplexé, n’a qu’une hâte : "Répéter celà à Madrid" et monter sur le podium.
Ronald Pognon, 22 ans, aura quant à lui rendez-vous avec son pire ennemi : la pression. Le détenteur du record d’Europe du 60 m (6"45 le 13 février) a craqué à Liévin, se traînant en 6"56 derrière les américains Leonard Scott, vainqueur et Maurice Greene. Le martiniquais, qui voulait "tellement battre Greene" reste positif, estimant avoir retenu "la leçon" pour Madrid.
Salim Sdiri, le nouveau N°1 français à la longueur, peut lui aussi espérer un podium. Le 19 février, aux championnats de France en salle, son bond à 8,24 m lui a permis d’effacer un vieux record de France datant de 1974 et de signer la meilleure performance mondiale de l’année.
Le relais 4x400 m (vice-champion d’Europe en titre en salle), avec la présence de Marc Raquil ( qui dispute seulement le relais) peut aussi nourrir des espoirs de podium.
A noter enfin la sélection de Jean Galfione (perche), qui rêve de finir en beauté. Le grand absent chez les hommes est Leslie Djhone (400 m), blessé aux ischio-jambiers.
Lors de la dernière édition de l’Euro en salle, à Vienne en 2002, la France avait ramené 5 médailles, dont 4 pour les filles (or pour Hurtis et Ferga et bronze pour Girard et Grousselle).
A Madrid, 28 eme édition de l’Euro en salle, les grandes absentes s’appellent Muriel Hurtis, qui reprendra l’entraînement en avril après son accouchement, et Eunice Barber, restée aux Etats-Unis.
Tous les regards seront tournés, chez les dames, vers Christine Arron, en grande forme, qui s’est signalée à la réunion d’athlétisme en salle de Liévin en remportant un 60 m couronné par son meilleur chrono cette saison (7"10).
La guadeloupéenne endosse ainsi l’habit de favorite, même si elle s’en défend. "A Madrid, je viserai une médaille", annonce-t-elle simplement. Mais Madrid serait l’occasion rêvée pour elle de redevenir la "reine Christine", et de tourner la page du fiasco des JO d’Athènes (échecs en demi-finales du 100 m et du 200 m, polémique et psychodrame autour de sa psychothérapeute personnelle, aujourd’hui écartée).
L’autre "reine" de Madrid sera sans doute la russe Yelena Isinbayeva, qui vient de porter la meilleure performance mondiale de l’histoire à la perche en salle à 4,89 m. A 22 ans, la "Bubka au féminin" pourrait avoir envie de titiller la barre mythique des 5 m (jamais franchie par une femme).
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