Charles Andureu - Perche : « Devenir régulier à 5,70 m »
Publié le samedi 7 janvier 2006 à 10h05min
Champion de France espoir 2005, Charles Andureu fait partie de la nouvelle génération française des jeunes perchistes talentueux.
Tête d’affiche de « Planète MarsPerche », la deuxième étape du Perche Elite Tour de Marseille, programmée le 7 janvier, il fait le point sur la nouvelle saison qui s’annonce passionnante.
Comment abordez-vous cette deuxième étape du Perche Elite Tour ?
L’idée est de reprendre contact avec la compétition petit à petit. Mon programme de préparation physique est déjà bien entamé et cette compétition permettra de prendre de nouveaux repères. Lors de la première étape, à Aulnay-sous-bois, je n’ai pas été transcendant. C’est le moins qu’on puisse dire : j’ai sauté seulement 5,11 m alors que j’étais pratiquement à domicile ! Mais ce concours est arrivé un peu trop tôt dans la saison et je n’étais pas correctement préparé.
L’année 2005 fut une très belle saison pour vous avec un record personnel à 5,70 m et un titre de champion de France espoirs en plein air. Avez-vous également l’impression d’avoir passé un cap l’an dernier ?
Oui, c’est incontestable. En 2004, mon record personnel était de 5,20 m. Je suis donc passé de 5,20 m à 5,70 m en une saison, soit une progression de 50 cm ! Je ne pouvais pas rêver mieux. En fait, j’avais déjà réalisé 5,20 en junior 1, en 2003, lors d’un meeting international jeunes en Allemagne. Et, en 2004, quand je suis devenu junior 2, je me suis blessé aux ischio-jambiers, ce qui a ralenti ma progression. Je crois que, parallèlement, en 2004, je n’étais pas prêt mentalement pour sauter plus haut. Je me laissais un peu aller, je n’avais pas conscience de mes réelles capacités. Je travaillais sérieusement, je m’entraînais mais un truc clochait mentalement. De ce point de vue, je crois que, oui, j’ai passé un cap en 2005. J’ai beaucoup travaillé mais, bizarrement, la base de mes entraînements, préparés par Gérald Baudouin, était sensiblement identique à celle de la saison précédente.
Dès lors, comment expliquez-vous votre grand bond en avant de 2005 ?
En 2005, j’ai changé de catégorie en passant de junior à espoir. D’une certaine façon, je devais élever mon niveau. Je me suis retrouvé tout d’un coup face à des gars comme Jérôme Clavier ou Damiel Dossevi, c’est-à-dire les meilleurs français du moment. Inconsciemment, j’ai compris qu’il fallait que je prenne le train en marche. Il fallait absolument que je profite de cet appel d’air pour progresser. Et c’est exactement ce qui s’est passé. J’ai d’abord passé 5,40 m aux championnats de France en salle de Liévin. Puis, en été, à chaque concours, j’améliorais sensiblement mon record pour franchir 5,70 m au meeting de Bron. C’est la constance de ma progression que j’ai réellement appréciée.
Pensez-vous encore gagner 50 cm en 2006 ?
J’aimerais bien, ce serait le top. Mais je ne pense pas que ce sera possible (rires) ! En réalité, j’ai deux objectifs pour 2006. D’abord devenir régulier à 5,70 m. Ensuite, avoir des pics à 5,80 m voire 5,85 m, pour tenter les sélections aux championnats du monde en salle de Moscou et aux championnats d’Europe de Göteborg cet été. Il faut viser haut pour ne pas arriver trop bas...
Comment vous organisez-vous pour concilier études et sport de haut niveau ?
C’est compliqué. Je suis étudiant à l’école supérieure de communication et de marketing en plein centre de Paris. Et caser les entraînements dans mon emploi du temps s’avère parfois complexe, surtout quand je sors de cours à 19h30. Mais il faut s’adapter.
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