Chpts du Monde de cross à Mombasa (Kénya) : Patrice Binelli : « Il y aura des défaillances ! »
Publié le samedi 24 mars 2007 à 19h14min
Il fait une chaleur à ne pas mettre un coureur dehors, à Mombasa, au Kénya. 35°C en début d’après midi, heure à laquelle se joueront les championnats du Monde de cross, ce samedi 24 mars. Un rafraîchissement à la main, Patrice Binelli, l’un des deux techniciens (avec Philippe Dupont) qui encadrent une équipe de France réduite, fait le point sur l’état des troupes.
Patrice Binelli, quelles sont les conditions dans lesquelles l’équipe de France va concourir au Kénya ?
Elles sont conformes à ce que l’on pressentait : il fait extrêmement chaud. En début d’après midi, à l’heure à laquelle les courses sont programmées, on tourne autour de 35°C. Cela risque d’être un gros handicap pour celles et ceux qui n’y sont pas habitués à cette période de l’année, et cela va compliquer la tâche d’un certain nombre de pays. Si l’organisation ne prévoit pas de ravitaillement ou d’épongeage, il va y avoir des problèmes...
A quoi ressemble le parcours ?
Nous le découvrons vendredi dans la journée. C’est un golf, donc un parcours plat, roulant, semblable à celui que l’équipe de France avait connu à Marrakech voilà quelques années. Il n’y a pas du tout de vent sur le parcours. Malheureusement...
Comment sont les coureurs français, à quelques heures de la course ?
Très concentrés sur ce qu’ils ont à faire, très solidaires dans l’équipe des garçons. Tout le monde s’est bien intégré. Les deux légionnaires de l’équipe, d’origine kényane (ndlr : James Theuri et Simon Munyutu), nous font découvrir la manière de vivre et la culture du pays. Je crois que cela leur fait vraiment plaisir de pouvoir nous montrer ce qu’ils ont fait et où ils vivaient avant de venir en France. Pour eux deux, ces championnats étaient un rendez-vous à ne manquer pour rien au monde.
Comment trouvez-vous les Bleus sur le plan physique ?
Il n’y a aucun bobo dans l’équipe, mais juger de l’état de forme général est difficile. C’est la course qui donnera son verdict. Mais on sait qu’il y aura des défaillances.
Le cas de Frédéric Denis, qui est finalement resté en France après s’être vu délivrer un certificat médical de contre-indication à la pratique de l’athlétisme par le médecin fédéral, a-t-il joué sur le moral des troupes ?
Absolument pas. Son cas n’a d’ailleurs pas été évoqué par les coureurs.
Quels peuvent être les objectifs de cette équipe de France, dans un contexte qu’on sait extrêmement relevé ?
Bonne question... Chez les hommes, on attend effectivement un bon comportement de Theuri et Munyutu, qui sont très motivés. Mais la plupart des résultats vont se jouer sur l’expérience et sur la gestion de la chaleur. Ce qui nous importe surtout, c’est l’homogénéité de l’équipe.
Comment les trois juniors vivent-ils l’avant compétition ?
Très bien. On sent l’envie de bien figurer. Les garçons sont bien concentrés. Mais ils savent que cela va être difficile. Même si Mourad Amdouni est Corse, et qu’il est assez bien habitué à ce genre de températures. Il faudra qu’ils se ménagent sur la première partie de la course, qu’ils apprennent à en garder sous le pied. Ce sera un très bon apprentissage.
Vous êtes au Kénya, la terre du cross par excellence. Le ressentez-vous, au quotidien ?
Il y a un vrai engouement de la population. Nous sommes accueillis avec plaisir et fierté. Lorsque nous avons débarqué à l’aéroport, notre bus été pris en charge comme un cortège ministériel, avec escorte et motards pour nous ouvrir la route. Pour l’Afrique, ces championnats du Monde semblent être un rendez-vous très important, et on devine qu’il va y avoir un championnat d’Afrique à l’intérieur même du championnat du Monde.
Voir en ligne : FFA
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