Christelle Daunay : « Partir sereine à Pékin ! »
Publié le vendredi 8 août 2008 à 07h59min
Christelle Daunay, la seule représentante française sur marathon, avec Simon Munyutu, est encore à Paris. Elle ne s’envolera que le 9 août vers Pékin. Pour l’instant, l’heure est à l’affûtage après une préparation rondement menée. Confiante et imperturbable, la sociétaire du SCO Sainte-Marguerite Marseille, qui donne régulièrement de ses nouvelles sur son site internet christelledaunay.com, vise une place proche du top 10 aux JO. Interview.
Christelle, où en êtes-vous de votre préparation à dix jours de votre entrée en lice à Pékin ?
Le plus dur est fait. J’ai quasiment fini ma préparation marathon. Maintenant, je diminue le kilométrage. Je suis rentrée de Font-Romeu en fin de semaine dernière et je suis à Paris jusqu’à mon départ pour la Chine, après-demain. Tout s’est bien passé depuis les Championnats de France de 10000 m. Toutes les séances ont été faites et je monte progressivement en puissance.
Vous avez fait trois apparitions en compétition cet été (un 10 km sur route le 1er mai à Marseille, un semi-marathon à Göteborg le 17 mai et les Championnats de France de 10000 m à Saint-Maur le 6 juin). Le bilan ?
C’est très positif. J’ai couru trois fois pour montrer mon état de forme à la Direction Technique Nationale. Je voulais aussi en profiter pour améliorer ma vitesse et concrétiser les bonnes séances d’entraînement. J’ai battu deux records personnels sur 10 km (32’34") et 10000 m (31’57"40). A Göteborg, j’échoue à quinze secondes de ma meilleure performance en 1h11’19". Mais le parcours du semi-marathon était difficile.
En partant le 9 août à Pékin, vous allez rater la cérémonie d’ouverture. Des regrets ?
En fait, il me reste justement une grosse séance à faire le 9. Je ne connais pas trop les conditions d’entraînement sur place. J’ai donc préféré terminer jusqu’au bout ma préparation en France avant de partir sereine à Pékin. Et je donnerai tout lors de la cérémonie de clôture !
Comment avez-vous prévu de vous entraîner sur place ?
Je vais juste faire de l’entretien, des footings. Il ne faut surtout pas trop se fatiguer. Comme tous les athlètes, j’appréhende un peu la pollution. Mais tant que je ne suis pas sur place, j’ai du mal à envisager ce qui nous attend. Sur la ligne départ, on aura toutes les mêmes conditions. Ca ne sert donc à rien de s’ajouter un surcroît de stress.
On parle beaucoup en ce moment des masques anti-pollution et des gilets réfrigérants…
Je sais qu’on a la possibilité d’utiliser ces gilets à Pékin. Je pense que je vais en profiter pour optimiser mon entraînement et ma récupération. On a aussi évoqué une possible délocalisation du marathon. Du moment qu’il a lieu à l’heure et au jour prévus et qu’il fait bien 42 km, ça va !
Avez-vous déjà défini une stratégie de course ?
Non, pas encore. Pour l’instant, je finis ma préparation ! A Pékin, avec mon coach, on aura une semaine pour mettre en place une tactique de course. On ne connaît pas encore toutes les filles engagées sur la distance car certaines privilégieront le 10000 m.
Et au niveau de la performance ?
Sur le plan chronométrique, il n’est pas possible de se fixer un objectif. La mi-août n’est pas une date favorable pour le marathon et l’épreuve olympique est avant tout une course aux médailles. Mais avec un résultat entre la 10 ème et la 15 ème place, je serais pleinement satisfaite…
* Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer
Voir en ligne : FFA
