David Payne : « Je pense à Pékin »
Publié le vendredi 14 septembre 2007 à 16h17min
Médaillé de bronze à Osaka, David Payne sera présent sur le 110 m haies du meeting Golden League de Bruxelles, vendredi. L’Américain est revenu pour notre site sur son aventure aux Mondiaux et se tourne déjà vers 2008 et les Jeux Olympiques de Pékin.
David Payne, vous avez été invité à prendre part aux Mondiaux d’Osaka après le forfait de Dominique Arnold. Comment avez-vous appris la nouvelle ?
C’était lundi matin. Il était 5h30 du matin, et je dormais profondément. Mon téléphone a sonné. Au bout du fil, il y avait mon agent Mark Block. Il m’a demandé si je voulais participer aux Mondiaux d’Osaka. J’ai évidemment sauté sur l’occasion, j’ai pris le premier avion pour le Japon et on sait ce qui s’est passé pour moi par la suite, j’ai décroché la médaille de bronze en finale. Un rêve !
Cette sélection tardive vous a-t-elle permis de courir sans pression là-bas ?
Je ne dirai pas ça... J’ai couru au Japon avec une certaine pression, mais ce n’était pas le type de pression qui vous fait rater une course ou qui vous rend négatif au moment de l’aborder. En fait, d’avoir été prévenu au dernier moment m’a permis de courir plus libéré que d’habitude. J’ai pu me servir de cette pression pour avancer et la transformer en adrénaline positive. C’était vraiment agréable de courir avec cette sensation.
Racontez-nous votre finale du 110 m haies...
Avant la course, j’ai eu du mal à canaliser mon énergie. J’étais très nerveux dans les starting-blocks. J’étais flanqué de deux stars de la discipline, le Chinois Liu Xiang et mon compatriote Terrance Trammell. J’étais donc conscient que si je réussissais un bon départ, je serai pas mal à l’arrivée et peut-être jouer une médaille. Et c’est ce que j’ai fait ! Quand j’ai vu mon temps (13"02, son record personnel), je suis resté sans voix. Approcher les treize secondes, c’est tout simplement énorme. J’avais conscience d’avoir couru vite, mais me voir dans l’écran géant m’a rempli de fierté. C’était fabuleux...
Que pensez-vous du Chinois Liu Xiang et du Français Ladji Doucouré ? Etes-vous proche d’eux ?
Pas trop, à vrai dire. Je ne les connais pas beaucoup. Mais Ladji et Liu sont deux des plus grands hurdlers que je connaisse. Avant d’être sur le circuit, je rêvais déjà de les côtoyer et je me disais "suis-je capable de courir contre eux un jour ?". Le jour où je les ai rencontrés pour la première fois, j’étais gêné et intimidé. Ce sont deux grands champions.
Qu’attendez-vous de votre présence au meeting Golden League de Bruxelles et de l’année prochaine ?
J’espère courir vite ce vendredi. Le temps va être fameux et je serai opposé à de grands athlètes. Je suis vraiment excité par ce meeting. J’espère me rapprocher de nouveau des treize secondes. Je veux finir ma saison par une grande performance. Concernant l’année prochaine, le but sera évidemment de briller à Pékin. J’y pense déjà. J’attends avec impatience de représenter de nouveau mon pays. Quelle fierté ça serait de ramener une nouvelle médaille...
Voir en ligne : Eurosport
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