Denis Langlois : « Le collectif s’est soudé »
Publié le mercredi 4 avril 2007 à 15h45min
Les marcheurs français se sont offerts un beau périple pendant le mois de mars. Cinq de nos plus beaux fleurons se sont en effet envolés vers la Chine. Direction Lijiang pour trois semaines et demie de stage intensif. Un déplacement financé grâce à des partenaires démarchés dans le cadre d’une association qu’ils ont créée : "Pékin en marche". Denis Langlois, qui était du voyage, revient sur l’aventure. Dépaysant...
Comment est née votre association, "Pékin en marche" ?
Nous avons décidé de nous regrouper entre marcheurs. L’association est composée de Sébastien Biche, Hervé Davaux, Franck Delrée, Eddy Riva et moi. Ca nous donnait plus de poids pour aller démarcher des partenaires et pour promouvoir notre discipline. Nous voulions tous partager notre expérience du haut niveau. Moi, j’avais envie de transmettre mes connaissances, les autres étaient aussi demandeurs. C’était une envie réciproque. L’objectif final, c’est d’être le plus possible à se qualifier aux jeux olympiques à Pékin. La rivalité, elle existe. Mais il faut savoir parfois la mettre de côté. C’est grâce à ses adversaires qu’on trouve des moyens de progresser.
Comment comptez-vous développer la marche athlétique en France ?
En mai, nous allons aller du côté de Nancy pour participer à un 10 km sur route et organiser une initiation à la marche. Et, en novembre, nous devrions faire de même à Toulouse. Il y a plusieurs projets en chantier.
Le meilleur marcheur français, Yohann Diniz, ne fait pas partie de votre association. Pourquoi ?
C’est un choix personnel de sa part. Ca posait quelques problèmes par rapport aux différents partenaires. Mais il est totalement partant pour nous accompagner lors des opérations de promotion.
Des opérations de promotion, vous en avez même effectuées en Chine. Racontez-nous...
Nous sommes tous partis en Chine pendant trois semaines et demie, le mois dernier. Nous étions logés à Lijiang, dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Il y avait un petit village avec une école à côté. Nous avons fait marcher les élèves. Ca s’est fait un peu au pied levé. C’était un bel échange. Notre interprète nous a expliqué que les gamins nous prenaient pour des top modèles ! Ils croyaient que nous préparions des défilés de mode. Nous ne savons toujours pas s’il a dit ça pour nous chambrer ou si c’était véridique.
Côté entraînement, quel était votre programme ?
Nous faisions 160-170 kms par semaine avec dix entraînements hebdomadaires. Comparativement, ça fait un peu moins de kilométrage que quand j’allais à Font Romeu. Mais nous avons préféré jouer la carte de la prudence. Lijiang est situé sur un plateau à 2700 m d’altitude. J’ai conseillé à tout le monde de rester tranquille. La première semaine a été assez difficile au niveau de l’acclimatation. Ca nous a plutôt bien réussi puisque nous avons terminé le stage comme des boulets de canon. Nous avions tous de supers sensations. Nous avions prévu de participer à un 20 km à la fin du stage. Mais nous nous sommes finalement dit que c’était un peu bête d’écourter notre préparation pour participer à une compétition.
Quelles étaient les conditions climatiques à Lijiang ?
On voulait se garder ce bon plan mais bon... La province du Yunnan est surnommée la région du printemps éternel. Il y a une saison humide et une saison sèche. En mars, il faisait tous les jours entre 16° C et 20° C avec grand soleil. Des conditions parfaites.
Vous avez quand même eu le temps de faire un peu de tourisme ?
Partir à l’autre bout du monde sans rien visiter, ça aurait été un peu bête. Lijiang vaut le détour. C’est une ville préservée, inscrite au patrimoine de l’UNESCO. La vallée est bordée de montagnes. On peut même apercevoir un pic enneigé qui culmine à 5000 m, le tout au milieu d’un paysage fleuri. C’est un décor magnifique.
Au final, quel bilan tirez-vous de ce stage en Chine ?
C’est bien sûr très positif. Nous étions bien sûr content de rentrer chez nous mais, là-bas, qu’est-ce qu’on était bien ! Nous avons vite trouvé nos marques dans une bonne ambiance. C’était un plaisir d’aller s’entraîner. Le collectif s’est soudé et nous sommes désormais gonflés à bloc. Pourquoi ne pas y retourner l’année prochaine...
Quelles sont les échéances à venir pour vous ?
Je participe le week-end prochain au Critérium national à Saint-Berthevin, sur 35 kms. Je me connais, la forme monte. En fonction des performances, la fédération enverra une équipe lors de la coupe d’Europe. Les gars progressent. Il faut continuer à récompenser l’investissement de nos marcheurs. Personnellement, je vise la qualification aux mondiaux d’Osaka sur 50 kms.
Voir en ligne : FFA
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