Denis Langlois : « Réussir dès la Coupe d’Europe le minima pour Osaka »
Publié le samedi 28 avril 2007 à 09h29min
Quatre mois séparent encore l’équipe de France des championnats du monde, prévus du 25 août au 2 septembre à Osaka. Mais les marcheurs, eux, ont déjà les yeux rivés sur le chronomètre. A l’exception de Yohan Diniz, le champion d’Europe du 50 km, parti s’entraîner en solitaire en Afrique du sud, le groupe des troupes était réuni du 15 au 28 avril dans le Var, près de La Londe des Maures. Un stage mixte, regroupant juniors, espoirs et seniors, pour préparer la Coupe d’Europe, organisée le 20 mai à Leamington, en Grande-Bretagne. Deux semaines que « l’ancien », Denis Langlois, a mis à profit pour soigner sa forme et affûter ses ambitions. Interview.
– Quel était l’objectif de ce stage de printemps de l’équipe de France de marche ?
Denis Langlois : Avant tout, préparer la Coupe d’Europe. Il s’agissait du stage terminal avant cette compétition, une épreuve très importante dans le calendrier, car elle peut déjà permettre à certains d’entre nous, sur 20 comme sur 50 km, de réaliser les minima pour les championnats du monde. A l’exception de Yohan Diniz, tout le monde était présent. Pas forcément sur la durée totale du regroupement, mais nous avons passé au moins une dizaine de jours tous ensemble.
– Quel était le contenu de ce regroupement ?
S’agissant d’un stage terminal avant la Coupe d’Europe, le contenu des séances était très orienté vers un travail spécifique d’avant compétition. Pour les spécialistes du 50 km, dont je fais partie, beaucoup de fractionné long, 4x5000 m ou 5x4000 m, soit une vingtaine de kilomètres au total, à une allure proche de celle de la compétition. Les marcheurs de 20 km, eux, ont évidemment réduit le kilométrage, autour de 10 km, mais en recherchant une très grande intensité. En plus, nous avons effectué en commun, tous groupes confondus, un travail d’endurance, sur des sorties allant jusqu’à 20 km.
– L’entraînement collectif est rarement pratiqué par les marcheurs. Vous semblez pourtant l’apprécier…
C’est vrai, travailler en groupe, surtout à l’approche d’une grande compétition, permet de créer un esprit d’équipe. Cela rompt aussi la monotonie qu’on peut éprouver, seul, en n’ayant que le chronomètre comme compagnon. Comme nous approchons tous d’un certain état de forme, les sensations commencent à être intéressantes. Nous avons pu les comparer, pendant le stage.
– Quelle importance revêt la Coupe d’Europe, le 20 mai à Leamington ?
Une importance considérable, car cette épreuve peut nous permettre de réaliser les minima pour Osaka. Ils sont très élevés sur 20 km (1 h 21’00), d’où l’importance de profiter de toutes les occasions pour réussir un chrono. Au 50 km, la situation est différente car Johan Diniz étant déjà qualifié, nous sommes trois, avec Eddy Riva et David Boulanger, pour deux places. Et nous avons tous les trois le potentiel pour réussir ces minima, établis à 3 h 53’. Au-delà de la recherche des billets pour Osaka, nous pouvons sans doute viser une bonne place collective à la Coupe d’Europe.
– Comment se présentera ensuite la suite de votre saison ?
Mon objectif est de réussir les minima dès la Coupe d’Europe, pour me concentrer ensuite sur la préparation pour Osaka. Il me restera alors quatre mois, un délai idéal pour récupérer parfaitement et entamer un nouveau cycle d’entraînement. Je ferais sans doute un 20 km, peut-être aux championnats de France, pour rompre la monotonie. J’aimerais être au moins demi-finaliste à Osaka, avant de me projeter sur Pékin, mes quatrièmes Jeux olympiques, où je veux terminer ma carrière.
Voir en ligne : FFA
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