Florent Lacasse : « Je veux me faire plaisir »
Publié le samedi 28 janvier 2006 à 05h23min
Florent Lacasse est de retour. Après un été 2005 décevant, le jeune demi-fondeur a retrouvé l’envie et toute sa motivation. Il vient en effet de réaliser sa meilleure rentrée sur 800 m indoor en 1’48"00, réalisant par la même occasion les minima pour les mondiaux en salle de Moscou (10 au 12 mars). Entretien.
Florent, vous avez réalisé les minima pour les championnats du monde en salle de Moscou à Moscou, justement, mercredi dernier. Votre réaction ?
A Moscou, j’ai eu de très bonnes sensations. J’avais pourtant un peu d’appréhension à l’idée de reprendre la compétition. Si j’avais été plus libéré, j’aurais pu oser davantage. Je me suis peut-être laissé un peu intimider à deux tours de l’arrivée. Du coup, j’ai été un peu juste pour doubler les premiers quand je suis revenu sur la fin, mais je suis satisfait. Dans l’attitude, j’ai vu que j’avais digéré ma déception de l’été dernier (ndlr : Florent ne s’était pas qualifié pour les mondiaux d’Helsinki). C’est mon meilleur début de saison en salle, et cela signifie sans doute que je vais pouvoir courir en moins de 1’47" dans peu de temps. Et améliorer mon record indoor, qui date de 2002 (ndlr : 1’46"92). Ce serait déjà une bonne performance pour la salle.
Vous vous attendiez à être aussi bien ?
J’avais effectué pas mal de travail foncier à l’entraînement, mais je voyais en même temps que je n’étais pas largué niveau vitesse. Mais il ne s’agit pas de penser les choses, il faut aussi les faire...
Vous avez retrouvé cet automne votre premier entraîneur, Pascal Haudicot, puisque Fernand Urtebise, votre coach depuis trois ans, a pris sa retraite...
La saison dernière, nous savions que Fernand allait prendre sa retraite. J’avais donc déjà réfléchi à la suite. J’avais toujours gardé contact avec mon premier entraîneur, et l’idée m’est donc venue. Une part importante de mon entraînement concerne le travail foncier, un domaine qui me tient à cœur. Je veux retrouver le plaisir, éviter les coups de fatigue et les incertitudes de l’été dernier. Arriver sur une compétition avec l’envie et la disponibilité.
Pourquoi cette envie avait-elle disparu ?
L’an passé, j’ai été blessé six mois sur douze. Ça ne facilite pas les choses pour retrouver un bon niveau physique et toute sa vitesse. Et cela n’aide pas non plus au niveau psychologique. Alors, on se prend des claques...
Avec Fernand Urtebise, vous avez beaucoup travaillé la vitesse...
Oui, et j’ai d’ailleurs repris des choses très intéressantes de son entraînement, comme la musculation, que je reprends trait pour trait, tous les travaux d’explosivité et de puissance... Et j’essaie de me souvenir et d’appliquer ses conseils techniques. Je n’ai pas oublié mon passage à Paris !
Vous êtes redescendu dans le Sud ?
Eh, heureusement ! Je suis revenu vivre à Manosque.
Comment voyez-vous la saison en salle qui s’ouvre ?
Bonne question... Je vais la prendre avec plaisir, avec les sensations qui m’ont fait défaut l’été dernier. Mais sans me mettre de pression. Si un chrono tombe, tant mieux, si j’entre en finale des championnats du monde, très bien, je prendrai ce qu’il y aura à prendre. Mais je veux surtout me faire plaisir. Dans ce sens, c’est bien d’avoir déjà réalisé les minima pour les mondiaux. Je ne vais pas courir après.
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