JO 2012 : Londres accueille la commission d’évaluation pour se relancer
Publié le mardi 15 février 2005 à 11h29min
Londres sera de mercredi à samedi la deuxième des cinq villes candidates à l’organisation des jeux olympiques 2012 à recevoir la commission du comité international olympique (CIO) chargée d’évaluer son dossier, avec à l’esprit la nécessité d’effacer ses récents faux pas.
Après Madrid, du 3 au 6 février, dont la commission a souligné le "professionnalisme", c’est donc au tour de Londres de se soumettre à l’analyse, pendant quatre jours d’auditions, d’interrogatoires et de visites.
Instituée en 1999, après l’interdiction faite aux membres du CIO de visiter les villes candidates, la commission d’évaluation, présidée par la Marocaine Nawal El Moutawakel, championne olympique du 400 m haies en 1984, aide à apprécier la capacité de celles-ci à accueillir les jeux.
Pour la capitale londonienne, donnée comme outsider derrière Paris et Madrid, ce rendez-vous est d’autant plus décisif que ce sont accumulées ces dernières semaines les erreurs de communication.
C’est d’abord la reine Elizabeth II en personne qui a fait scandale en pronostiquant, selon la presse, la victoire de Paris face à Londres. "Oh, je pense que Paris a les meilleures chances d’être choisie" pour accueillir les jeux, aurait déclaré la reine d’Angleterre lors d’une réception privée au palais de Buckingham, en décembre.
"Je ne crois pas que l’opinion publique, dans ce pays, soutient la candidature (de Londres 2012) comme les gens le font à Paris", aurait ajouté la reine, dont les propos pourraient avoir un effet négatif auprès des membres du CIO appartenant à des pays du Commonwealth, dont elle reste le chef d’Etat.
Ce sont ensuite deux responsables de la candidature londonienne qui ont porté un rude coup à leur cause en se disant persuadés du succès de Paris, dans l’hebdomadaire britannique Observer, fin janvier.
"La réalité est que même si nous avions une baguette magique et si nous pouvions présenter la meilleure candidature au monde, si nous pouvions résoudre les problèmes de la candidature de Londres d’ici le 6 juillet (date de la décision finale du CIO), nous ne gagnerions toujours pas", avait estimé l’un d’entre eux, sous le sceau de l’anonymat.
Le président du comité de candidature londonien, Sebastian Coe, va donc jouer une carte importante en tentant de convaincre la commission, composée de treize membres ( deux femmes et onze hommes ), dont le sprinteur namibien Frankie Fredericks, de la valeur du dossier britannique, qui promet "des jeux de la prochaine génération".
Londres, qui a déjà accueilli les jeux en 1908 et 1948, met en avant la diversité culturelle de la capitale, sa tradition sportive et les qualités techniques du projet.
Mais Coe devra aussi se montrer extrêmement persuasif sur la question cruciale des transports publics, connus pour leur manque de fiabilité. Il devra aussi donner des garanties sur l’engagement de la population britannique dont l’enthousiasme reste modéré, malgré le slogan de candidature "Back the bid".
La commission d’évaluation, qui poursuivra sa tournée des cinq villes candidates à New York (21-24 février), Paris (9-12 mars) et enfin Moscou (14-17 mars), publiera un rapport un mois avant la décision du CIO le 6 juillet à Singapour.
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