Khalid Zoubaa : « Maintenant, je ne veux penser qu’à la piste »

Sa vingt-quatrième place, la meilleure de sa carrière dans un tel évènement, l’a situé au deuxième rang européen de l’épreuve. Khalid Zoubaa peut désormais tourner ses regards vers la saison sur piste avec assurance et ambition. Entretien.

Votre 24 ème place sur le cross long des championnats du monde, le 2 avril à Fukuoka, correspondait-elle à vos ambitions ?

Non, j’espérais faire mieux. Je voulais rentrer dans le groupe des quinze premiers. Mais la fatigue du voyage, le décalage horaire, la rapidité du parcours et le niveau de la course n’ont pas facilité ma tâche. Malgré tout, je suis très satisfait de ma saison. J’ai gagné en régularité.

La course et le parcours n’étaient pas à votre avantage ?

Non, car nous avons une vraie course à la kényane. Le rythme n’était jamais le même. Il a fallu gérer les à-coups incessants imposés par les kényans. Et le vent a encore accentué la difficulté. Quant au parcours, extrêmement rapide, il avantageait nettement les pistards.

Avez-vous le sentiment d’avoir été plus fort que l’an passé, aux championnats du monde de Saint-Galmier, où vous étiez déjà premier Français en prenant la 29 ème place ?

Oui, j’étais nettement plus fort qu’à Saint-Galmier. Mais je ne gagne pourtant que cinq places sur mon résultat de 2005. C’est dire si le niveau était, cette année, plus relevé et homogène. L’an dernier, j’avais terminé à plus de deux minutes de Bekele. A Fukuoka, je fini à 1’10" de l’éthiopien.

Qu’avez-vous fait depuis votre retour du Japon ?

J’ai privilégié la récupération, à l’occasion d’un stage, où j’ai pu faire de la thalasso, des massages... L’hiver a été long et difficile. Je l’ai terminé assez fatigué psychologiquement. J’avais besoin de cette coupure relative.

Quand avez-vous repris l’entraînement ?

Au début de cette semaine. Mais une reprise en douceur, en mettant l’accent sur la PPG, la musculation et un peu de fartlek.

Comment va s’organiser le début de votre saison estivale ?

Je vais d’abord passer 3 ou 4 semaines chez moi, dans le sud de la France, pour m’entraîner. Vers la mi-mai, j’ai prévu de monter en altitude, pour un séjour de 15 à 21 jours. Mon objectif est d’arriver au sommet de ma forme aux championnats d’Europe, en août à Göteborg. Maintenant, je ne veux penser qu’à la piste.

Sur quelle distance ?

5000 ou 10000 mètres. Ma préférence va à la plus longue des deux distances, où je sais que je peux faire quelque chose de bien. Mais tout dépendra de mon aptitude à réaliser les minima (13’26" au 5000 m, 28’20" au 10000 m). Les 10000 m ne sont pas légion, il faut savoir être opportuniste. Mais je ne me vois pas doubler aux championnats d’Europe. Je ne crois pas en avoir les capacités.