L’art de bien se chausser pour le sport
Publié le mardi 9 mai 2006 à 16h42min
Avec des centaines de modèles de souliers sur le marché, il est facile de préférer l’esthétique et le marketing au détriment de la biomécanique. Pourtant, une chaussure de sport bien choisie peut faire toute la différence.
Spécialiste de la course à pied, Jacques Mainguy divise les souliers de sport en trois catégories : d’abord la chaussure de plein air à la semelle molle, faite pour marcher en forêt, mais à éviter sur les surfaces dures. Ensuite, le multisports, « bon dans tout, mais meilleur dans rien ». Enfin, la chaussure de course ou de marche, conçue pour absorber le choc des pas sur le sol. Il est primordial de savoir exactement l’usage qu’on fera de cet équipement. On choisira différemment selon qu’on fait du vélo ou du jogging. Pour trouver le bon modèle, il faut apporter ses anciennes chaussures. Le vendeur pourra constater l’usure et mieux conseiller le client. Pour choisir, il faut considérer le poids de la personne, la forme de son pied et son historique de blessures.
Limiter ses choix
« Plus on essaie de modèles, plus on s’emmêle. Il faut se limiter à ce qui convient et ne surtout pas choisir selon le look ou les couleurs », dit Mr Mainguy, entraîneur du club La Foulée et vendeur dans le domaine depuis 35 ans. Selon lui, une bonne chaussure doit coûter entre 130 $ et 220 $, le prix grimpant selon le poids du client et le niveau de compétition. Il faut changer tous les 1000 à 1200 kilomètres. On doit éviter de les user à la corde, ce qui risque d’entraîner des blessures.
« Pour savoir s’il faut une nouvelle paire, on vérifie la semelle. Si elle change de couleur par endroits, le temps est venu », explique le podologue et technicien en orthèses plantaires Jean Leclerc. C’est important de bien se sentir dans un soulier. Quand on en a trouvé un qui convient parfaitement, on reste fidèle à cette marque ou à la compagnie qui la fabrique ».
Quatre tests pour évaluer des chaussures avant d’en faire l’acquisition
- Vérifiez la souplesse en pliant l’extrémité avant, à la hauteur de l’articulation des orteils. Une bonne souplesse favorise la propulsion du pied et facilite la marche ou la course.
- Saisissez-la à deux mains, l’une à l’arrière, l’autre derrière l’articulation des orteils. Dans un mouvement de torsion, vérifiez si le soulier est facile à « essorer ». Le meilleur modèle est celui qui se tord le moins.
- Pour vérifier la rigidité du contrefort, placez le pouce contre la partie arrière et tentez de la rabattre vers l’intérieur. Une bonne résistance à cette pression assure une meilleure stabilité du talon.
- Installez le soulier sur une surface plane et pressez au centre du talon à l’aide d’un doigt. Le devant doit rester immobile, preuve de l’équilibre de la semelle.
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