Ladji Doucouré : « Il ne faut pas avoir peur de la défaite »
Publié le mercredi 18 janvier 2006 à 12h56min
Ladji Doucouré est rentré ravi de son stage aux îles Canaries, en Espagne. Pendant près de deux semaines, l’élève de Renaud Longuèvre et ses partenaires d’entraînement (dont Linda Ferga, qui voit désormais le bout du tunnel après sa rupture du tendon d’Achille) ont pu répéter leurs gammes et peaufiner leur préparation physique en vue de la saison en salle.
Le double champion du monde d’Helsinki fait le point, avant d’entamer, d’ici un mois, sa saison 2006.
Ladji, comment s’est déroulé votre stage en Espagne ?
Tout s’est bien passé. Il faisait beau, il y avait du soleil, le stage nous a changé de la routine. J’ai pu effectuer toutes les séances prévues. Cela fait du bien à la tête et au corps.
Quel type de travail avez-vous effectué là-bas ?
Nous sommes dans une période de « développement », où on touche moins au spécifique. On fait surtout de la musculation, de l’aérobie, de la technique à l’arrêt... Plus on avance dans la saison et plus on va se spécialiser, s’approcher de séances qui simulent la compétition. Mais nous sommes encore loin de ça.
Il n’est pas frustrant de rester si longtemps sans compétition ?
C’est comme ça. Je ne vais pas me plaindre. Le but, actuellement, c’est de se préparer. C’est un choix. Mais j’ai envie de courir, c’est vrai.
Quand allez-vous effectuer votre rentrée en salle ?
Je ferai un 200 m en salle à Clermont-Ferrand, en meeting, le 18 février. Je courrai aussi à la coupe d’Europe, à Liévin. Je préfère participer à la coupe d’Europe car le meeting, deux jours avant, c’est du niveau des championnats du Monde ! Cela demande d’être au top. Je préfère bien me préparer pour la coupe d’Europe. Car j’ai aussi envie de courir pour la France. On n’a pas si souvent la chance de courir pour son pays à domicile, et cela fait la différence.
Vous comptez repartir aux Etats-Unis au printemps, comme l’an passé ?
Oui, nous allons partir fin mars, et je courrai sans doute début avril à Gainesville. Ce sera ma première compétition en plein air. Là-bas, ils sont un paquet à être forts, et les gens ne regardent personne plus qu’un autre. L’objectif, aux Etats-Unis, sera surtout d’avoir de bonnes sensations, plutôt que de viser des chronos.
Et ensuite ?
Lorsque nous rentrerons, ce sera l’heure des Interclubs. Il faudra voir. En revenant des Etats-Unis, j’arrêterai de courir le 110 haies pour commencer un nouveau cycle de travail et être prêt en juillet. Aux Interclubs, je pense que le club comptera sur moi pour lancer quelque chose !
Est-ce que votre nouveau statut de champion du monde vous fait craindre l’échec ?
Non, je ne raisonne pas comme ça. La défaite arrivera, cela fait partie du sport. Je donnerai le meilleur de moi-même, et si cela doit se produire, cela se produira. L’échec, on vit avec. Et il ne faut pas tomber dans le vice d’y penser tout le temps. Je suis toujours le même gars, et je ne vais pas m’arrêter sur le fait d’être champion du Monde. Il ne faut pas avoir peur de la défaite.
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