Toute l’actualité des Marathons et de l’Athlétisme
vous etes ici : Accueil » Santé » Le sport dans la canicule

Le sport dans la canicule


Publié le lundi 16 juillet 2007 à 19h03min

agrandir

Le sportif est un animal homéotherme. En plein effort, il doit lutter pour ne pas trop s’écarter des fameux 37,2° dévolus à son espèce. Pas facile lorsqu’on roule à vélo, lorsqu’on court ou que l’on dispute une partie de tennis en plein cagnard !




A l’issue de l’été caniculaire de 2003, les autorités ont lancé de grandes campagnes sur les dangers de l’hyperthermie et sur les mesures de prévention à respecter. Ces messages ciblaient principalement les nourrissons et les personnes âgées. Oubliant au passage un troisième groupe particulièrement vulnérable : les sportifs. N’importe quel sport pratiqué dans la chaleur ajoute les calories produites par l’organisme à celles de l’environnement, ce qui pose un véritable problème lorsque la température extérieure est élevée et que l’humidité de l’air empêche l’évaporation de la sueur. Les capacités de refroidissement du corps sont parfois dépassées. La température grimpe alors et il n’est pas rare de relever, à la fin d’une séance un peu intense, des fièvres de l’ordre de 39° chez un cycliste ou un coureur à pied ! Parfois plus.

L’été meurtrier

Le danger croît évidemment avec la durée des épreuves. Le marathon est donc en bonne place parmi les sports posant problème. Comme il s’agit d’un effort long et constant, il est possible de corréler assez finement les chronos des meilleurs champions et les conditions de course. Au-delà de 25°, le maintien de l’homéothermie devient de plus en plus problématique. Autrefois, les règlements précisaient qu’un marathon ne pouvait pas démarrer si la température dépassait les 28°. Cette contrainte n’apparaît plus dans la nouvelle législation. L’an passé, on a donné le départ de l’épreuve lors des Jeux de la francophonie au Niger alors qu’il faisait 38° ! En 2005, le marathon du Mont Saint Michel en France a été interrompu trois heures après le départ pour cause de canicule. Entre-temps, un coureur avait trouvé la mort et des dizaines d’autres avaient abandonné. Lors du dernier marathon de Paris, on est passé tout près de la catastrophe avec des abandons en série : diarrhées, vomissements, et même deux arrêts cardiaques chez des coureurs manifestement en état de surchauffe que les secouristes ont réussi à sauver à l’aide de défibrillateurs.

Avis au législateur

La course à pied n’est pas seule concernée. Toutes les disciplines d’extérieur doivent faire face au problème posé par le réchauffement climatique. Or la plupart des grandes organisations sportives ne disposent pas d’un règlement qui permet de faire face aux grosses chaleurs. Il est arrivé, par exemple, que des matchs de Coupe du monde de football se déroulent dans la canicule sans aucun changement au règlement sinon l’autorisation de se réhydrater en cours de partie et pas seulement à la mi-temps. Même topo en triathlon, en cyclisme, en tennis (sauf à l’Australian Open) ou en hockey sur gazon. Si l’on veut éviter les accidents, il faudra impérativement adapter l’arsenal juridique pour mieux tenir compte des impératifs physiologiques. Quelques degrés de plus ou de moins suffisent parfois pour conférer un enjeu vital à la question du refroidissement.


Voir en ligne : E-Santé

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?