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Marathon du Beaujolais : Les « Rispoli » font tchin-tchin


Publié le dimanche 23 novembre 2008 à 12h02min

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Jean-Franck Proietto sur marathon et le Burundais Ezechiel Nizigiyimana sur le 12 km ont offert le doublé au club de Joseph Rispoli.




Une double rasade pour Joseph Rispoli ! Déjà vainqueur du marathon du Beaujolais par l’entremise de Jean-Pierre Brunet (en 97, 98 et 99) et Pasteur Nyabenda (en 2006), il rêvait cette fois d’un doublé marathon/12 km. Ses coureurs l’ont fait et ça n’a pas fait un pli. Il faut dire que le casting de l’entrepreneur président du club de l’AS Rispoli-Villeurbanne était parfait. Avec Jean-Franck Proietto, vainqueur sortant de la SaintéLyon, au départ des 42,195 km, et les Burundais de Lyon (qu’il héberge tout au long de l’année) sur les 12 kilomètres, le mécène avait toutes les cartes dans son jeu pour apporter sa pierre à l’édifice de ses amis du Beaujolais. « On s’amuse et en plus, on a la gloire », commenta Joseph Rispoli en tenue de coureur à son arrivée du 12 km sous une lumière crépusculaire et une pluie fine à vous glacer les os. C’est presque une allégorie de la discipline, les quelque 1300 participants au marathon n’auront vu le soleil que sur le premier tiers de la course, le temps d’admirer les châteaux de Pizay et de Corcelles. Les plus lents pouvaient sortir l’appareil photo. Devant, en revanche, pas le temps de prendre la pose. Un groupe de quatre se portait en tête, emmené par le duo Emiot - El Quadi, tandis que Proietto et Cyril Mulot (vainqueur de l’édition 2007) attendaient de récolter les « fruits mûrs ».

El Quadi était le premier à mettre la flèche au 30 ème kilomètre. Emiot était revu du côté du 35 ème par le seul Proietto qui pouvait filer vers la ligne qu’il franchissait en 2h37’10". Pas mal vu le profil de l’épreuve. « Je ne connaissais pas le parcours, j’ignorais qu’il y avait des escaliers pour descendre dans les caves, mais je savais en revanche que la fin était difficile et qu’il fallait ne pas répondre aux à-coups du début de course », expliqua cet ex-athlète de l’ASPTT Lyon installé depuis peu à Marseille où il est CRS. À 48 ans, il ne manque pas d’expérience même s’il lui arrive de faire des erreurs. Il en paya le prix fort aux 100 km de Millau, quand il dut abandonner, perclus de crampes, alors qu’il possédait une demi-heure d’avance. « J’avais fait tellement de sacrifices cet été pour me préparer que je l’ai vraiment mauvaise depuis le 27 septembre, dit-il. J’ai mal géré mon alimentation. Physiquement, je m’en suis vite remis. Quatre jours après, je reprenais l’entraînement car Joseph voulait absolument que je sois ici ».

Cette victoire hier est en revanche synonyme de forfait pour la prochaine édition de la SaintéLyon (7 décembre). « Cette année, j’ai fait 3 ème d’un gros trail en Sicile, Millau, Marseille-Cassis et le Beaujolais, ce ne serait pas raisonnable. Mais je reviendrai pour mes 50 ans ! » À propos, la victoire chez les féminines est revenue à une autre vieille connaissance du raid nocturne stéphano-lyonnais, Michelle Leservoisier, qui l’avait emporté en 2003. Proche de la rupture, elle a bouclé les derniers kilomètres avec « la musique de Rocky dans les oreilles » pour se « donner du courage ». Les Burundais Nizigiyimana chez les hommes et Niyonizigiye chez les femmes n’en ont pas eu besoin pour dominer le douze bornes. Ils ont conduit la course à leur main pour l’emporter (c’est le minimum) sans taper outre mesure dans les réserves. Car aujourd’hui, ce sera une autre paire de manches aux Foulées vénissianes.

* Article publié par Benjamin Steen


Voir en ligne : Le Progrès

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