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Marathon du Médoc : Le marathon du coeur


Publié le dimanche 9 septembre 2007 à 10h00min

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Déguisements et bonne humeur étaient présents pour cette 23 ème édition qui a attiré 8500 personnes dans les vignobles médocains.




Parce qu’ils ne souhaitent pas en faire un supermarché de la course à pied, les fondateurs du Marathon du Médoc veillent chaque année à limiter le nombre de coureurs. Quitte à boucler les inscriptions deux mois à l’avance, comme ce fut le cas cette année. Ils étaient donc 8500 hier matin à prendre le départ du millésime 2007 sous un ciel béni des dieux. Temps frais le matin, soleil et petit vent l’après-midi, ils ne pouvaient espérer meilleur dosage pour s’affranchir des 42,195 km. La voie ouverte par une escouade de Solex, le cortège bigarré se met en branle vers 9h30. S’étirant de tout son long sur les premiers kilomètres, le peloton prend les allures d’une foule carnavalesque. Massés sur le bord de la route, les spectateurs apprécient le spectacle. Les applaudissements claquent comme sur une étape du Tour de France.

Lynch-Bages se profile à l’horizon. C’est une des nouveautés du parcours 2007. Les coureurs longent le cinquième grand cru et traversent le hameau de Bages, entièrement réhabilité par la famille Cazes. Orchestre de jazz-coutry, guirlandes aux couleurs du Portugal rappelant la fête de la Saint-Antoine, les marathoniens sont accueillis comme des rois. 180 bouteilles de château Haut-Bages Averous 2001 sont distribuées dans des gobelets. Une « grenouille » et trois « muchachos » de Cherbourg déjà assoiffés s’attardent au stand. Appareil photo en bandoulière, Jean-Michel Cazes ne perd pas une miette du défilé. « C’est une fierté de les voir passer », sourit-il.

Des noms prestigieux

Sur la place Desquet, Geo guette le passage de son mari. C’est son 62 ème marathon. « On a défini plusieurs points de rencontre, dit-elle. Je vais faire Lafite-Rothschild et Cos-d’Estournel à vélo avant de retourner sur les quais pour l’arrivée ». Pichon Longueville Comtesse de Lalande, Latour, Léoville Las Cases... Les vignobles prestigieux s’égrènent comme un chapelet. Passé le 10 ème kilomètre, les marathoniens empruntent le vaste parc de Château Beychevelle. Sous les traits d’un énième muchacho, Adrian Martinez-Rivas fait une pause dégustation. Il vient de Tepexpan, près de Mexico. Son rêve ? Faire pousser un jour de la vigne dans son pays. « J’ai déjà ramené des pieds de cabernet au Mexique ».

A ses côtés, Indiens, ramoneurs, abeilles ou encore hippies étanchent leur soif dans la bonne humeur. Olivier Richaud, directeur adjoint du château, actionne la déboucheuse. « On prévoit un vin spécial pour le marathon, précise l’intéressé. Il est frais, agréable et fruité : idéal pour se faire plaisir. Selon les années, la consommation s’échelonne entre 160 et 180 bouteilles ». Un drakkar marron fait soudain irruption dans la cour du château. Toutes voiles dehors. L’engin pèse 530 kilos et nécessite la force combinée d’une trentaine de Vikings pousseurs. Tous sont originaires du Morbihan. A leur départ, en queue de course, il ne reste plus que quatre bouteilles en stock...

Les huîtres contre la douleur

Une quinzaine de kilomètres plus loin, les coureurs traversent le quartier populaire du Pouyalet. Chaises et tables sont de sortie dans les jardins. Ca et là, on casse joyeusement la croûte. La musique est partout. La solidarité aussi. Comme pour cet « Egyptien » obligé de demander l’hospitalité à un riverain pour soulager une envie pressante. A Lafite-Rothschild, la fatigue commence à poindre. Les muscles se durcissent. On commence à « pousser les arbres ». Les côtes de Cos d’Estournel et de Crock sont à suivre... Dur, dur. Le fameux mur du trentième kilomètre fait ses premières victimes. Crampes et ampoules obligent certains à faire un petit détour par les tables de massage. Kinés, podologues, infirmières sont aux petits soins pour les forçats du marathon. Couché sur un lit de camp, Gilles est cuit. Il n’ira pas plus loin pour son premier marathon. Pour les autres, l’aventure continue. Plus que jamais épicurienne. Au 37 ème kilomètre, la dégustation de quelques huîtres commence à apaiser les douleurs. Jambon de Bayonne, entrecôtes, fromages et glaces complètent le menu, servi dans une ambiance de feu. A ce stade, atteindre le tapis rouge de l’arrivée n’est plus tellement un problème.

David Antoine et Nathalie Vasseur, déjà vainqueurs en 2005 et 2006, ont remporté samedi la 23 ème édition du marathon du Médoc courue autour de Pauillac.

Antoine a couvert les 42,195 km en 2h27"29’, tandis que Vasseur, qui s’est imposée pour la 7 ème fois d’affilée, a parcouru la distance en 2h49"22’.

- Le top 5 hommes

  1. David Antoine (FRA) : 2h27’29"
  2. Thierry Guilbaut (FRA) à 3’29"
  3. Francis Ingles (FRA) à 5’10"
  4. Olivier Delsaux (FRA) à 7’10"
  5. Jean-Pierre Monciaux (FRA) à 11’29"

- Le top 5 femmes

  1. Nathalie Vasseur (FRA) : 2h49’22"
  2. Alice Régnier (FRA) à 18’04"
  3. Nathalie Lavagne (FRA) à 23’15"
  4. Sayuri Kusutani (USA) à 25’24"
  5. Solange Roué (FRA) à 28’11"

Voir en ligne : Sud Ouest

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