Marc Raquil : « Vivement 2008 ! »
Publié le lundi 23 juillet 2007 à 11h18min
Après avoir mis fin de façon précoce à sa saison, Marc Raquil est revenu sur la blessure qui le privera des mondiaux d’Osaka. Le Français voit déjà plus loin et pense dès à présent préparer la prochaine saison.
Marc Raquil, dans quelles circonstances vous êtes-vous blessé ?
Je me suis blessé aux ischio-jambiers le week-end dernier, lors du meeting de Metz. Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé. Peut-être une légère crispation ? Je ne me sentais pas spécialement fatigué. Malheureusement, quand la blessure arrive, elle ne prévient pas.
La course aux minimas pour Osaka est-elle pour quelque chose dans cette blessure ?
Les athlètes se plaignent toujours de ce que les minimas sont trop élevés. Mais à vrai dire, il y a des règles, et il faut les respecter. Quand je me suis blessé, je courais à 100 %. Pas besoin d’avoir les minima en ligne de mire pour courir à fond. Cette blessure est sans doute plutôt la conséquence de petits pépins physiques que j’ai connus en début de saison.
Justement, en début de saison, vous avez changé d’entraîneur...
Effectivement. Cependant, le contexte a été modifié, pas les fondamentaux. Dans les grandes lignes, mes méthodes d’entraînement n’ont pas changé. L’hiver prochain, nous disposerons cependant de plus de temps pour perfectionner certains détails.
Votre saison est-elle terminée ?
Non. Pour l’instant, je suis complètement au repos. Ensuite, j’entamerai ma rééducation. J’espère rechausser mes pointes cet été, et j’ai bon espoir de courir quelques meetings en fin de saison.
En tout cas, votre blessure vous prive de championnats du monde. Vous êtes déçu ?
Bien sûr. Mais, d’une part, il ne faut jamais oublier que la blessure fait partie de notre sport, en particulier du sprint. D’autre part, je compte désormais utiliser cet incident pour revenir encore plus fort. En 2005, j’ai connu une saison blanche. Et l’année suivante, j’ai gagné le titre individuel et celui du relais aux championnats d’Europe. Je me dis donc que 2008 me réservera peut-être quelques bonnes surprises...
Suivrez-vous les championnats du Monde d’Osaka ?
Avec beaucoup d’intérêt. Bien sûr, je regarderai en premier lieu le 400 mètres et le relais… si la France qualifie une équipe. Sur mon niveau de début de saison, je n’avais guère ma place dans ce relais, qui, et c’est assez inquiétant, ne me semble pas aujourd’hui posséder le niveau mondial. Certes, un relais peut toujours « partir » et signer une bonne perf, mais pour être réellement compétitif, il faut un gars à moins de 45 secondes, et les trois autres nettement en dessous de 46. Aujourd’hui, nous sommes loin du compte... Mais nous sommes également encore loin du début des compétitions. Ce que je souhaite, c’est que mes collègues courent le plus vite possible.
Et à part le 400 mètres ?
Je soutiendrai tous les athlètes français. Au premier rang desquels mon pote Nicolas Figère, le lanceur de marteau. A ce propos, j’ai une pensée amicale pour Salim Sdiri. Son accident m’a fait, rétrospectivement, très peur. Et me fait mal au cœur. Sa situation est bien pire que la mienne. Lui, c’est la malchance qui le prive de championnat du Monde ! C’est un vrai coup dur, pour lui, bien sûr, mais aussi pour l’équipe de France.
Dans cette équipe de France d’athlétisme, il y a beaucoup de jeunes, notamment ceux de « destination athlé 2012 ». Les soutenez-vous également ?
Bien sûr ! Je suis même leur premier supporter ! Ils constituent la véritable relève de l’athlé en France. Ce sont eux qui seront en première ligne en 2012... et pour certains, bien avant.
Ces jeunes vous demandent-ils des conseils ?
Pas vraiment. Les jeunes, aujourd’hui, sont assez indépendants. Ils préfèrent apprendre par eux-mêmes. Je respecte totalement cette démarche. Mais s’ils veulent venir me trouver, je suis disponible. J’espère ne pas trop les impressionner mais non, chacun sait que je suis d’un abord facile !
Depuis 2001, la Caisse d’Epargne vous soutient. Que vous apporte ce partenariat ?
Au-delà de l’aide financière, la Caisse d’Epargne m’a toujours soutenu moralement, notamment dans les périodes difficiles de ma carrière. D’ailleurs, elle est encore à mes côtés aujourd’hui. Beaucoup d’Ecureuils me soutiennent directement, sur leurs blogs, par exemple. Croyez moi, ces témoignages de sympathie me font chaud au cœur et me motivent.
Quel est votre rêve le plus fou, en ce qui concerne l’athlétisme ?
J’ai été médaillé aux plus grands championnats : France, Europe et Mondiaux. Il ne me manque qu’une médaille aux jeux olympiques. Mon rêve le plus fou, c’est de monter sur un podium en individuel ou avec mes copains du relais... à Pékin, l’an prochain, parce qu’à Londres, en 2012, ça me paraît quand même assez peu réaliste !
Voir en ligne : Eurosport
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