Marche / Yohann Diniz : « Je suis serein »
Publié le samedi 26 mai 2007 à 02h56min
Après avoir battu son précédent record de France la semaine dernière, le marcheur Yohann Diniz se prépare pour son prochain grand rendez-vous : les championnats du monde d’Osaka qui débutent le 1er septembre.
Yohann Diniz, on a beaucoup parlé de vous lors de votre titre européen de Göteborg. Qu’est-ce qui a changé pour vous ?
Déjà, j’ai signé un contrat d’image avec mon club d’athlétisme de Reims. Je me dois de participer sur l’année aux championnats de France, aux championnats de France interclubs, aux sélections internationales et aux meetings de la Ligue nationale d’athlétisme. En échange, je reçois 18000 euros nets sur l’année. Cela m’apporte une assise financière certaine. Je peux mieux me professionnaliser, notamment en participant à plus de stages. Ce titre à Göteborg m’a aussi apporté plus de sérénité à l’entraînement. On travaille dans le calme. Si j’obtiens des résultats, c’est que l’on est dans le vrai. On ne remet pas tout en cause à chaque fois.
Quel est votre programme avant d’aborder ces championnats du monde à Osaka ?
Je continue à m’entraîner tous les jours. Je pars vers 8h30-9h pour une trentaine de kilomètres sur route. L’après-midi, on fait beaucoup de récupération : une marche entre 5-10 km, beaucoup de physique, d’étirements et d’assouplissement. Je vois trois à quatre fois par semaine le kiné pour prévenir les blessures. Je n’ai rien changé à ma préparation. J’ai des certitudes.
Et au niveau de la compétition ?
Je participe le 23 juin au meeting de Cracovie pour préparer le 50 km d’Osaka. Je n’y vais pas pour y faire une grosse performance mais vraiment pour préparer cet événement. J’ai eu une première partie de saison où l’objectif était la Coupe d’Europe. Maintenant que c’est fait, toutes les compétitions qui arrivent, je les prends vraiment comme des séances d’entraînement et de préparation.
Justement, quel est votre objectif pour ces championnats du monde ?
Sur le 50 km à Osaka, je vise les trois premières places. Mais c’est vrai que j’aimerai me rapprocher le plus près possible de la plus haute marche du podium. On m’a donné une étiquette de favori et même si on sera trois ou quatre à se dégager du lot, j’assume. Il y a de belles choses à faire sur ce 50 km et je vais essayer de le faire dès Osaka. Maintenant, je vais me préparer pour donner vraiment le meilleur de moi-même. Je ne pense pas qu’il y aura de gros stress. Je suis serein. Le stress vient plutôt pendant la préparation, quand on a peur de ne pas réussir les séances. Quand on arrive sur la compétition, on sait qu’on a tout mis en place pour y arriver donc normalement, ça doit marcher.
Maintenant que vous avez battu votre propre record de France avec 1h18’58", tout le monde vous attend. Avez-vous plus de pression ?
Elle existe mais ma force de caractère, c’est d’arriver à relativiser. Cette pression me transcende. Le jour de la compétition, je suis un guerrier. Je suis là pour donner le meilleur de moi-même. Surtout, je ne veux rien avoir à me reprocher. Battre ce record, ça me motive. Cela signifie que je suis dans le vrai dans ma préparation et que j’ai encore progressé.
Pensez-vous avoir popularisé la marche en France ?
Oui, un peu. Avant, la marche s’apparentait à un milieu fermé. Moi, je suis assez ouvert donc j’aime bien parler de ce que je fais. Ça aide pour être plus populaire. Et puis bien sûr, les résultats comptent beaucoup pour que l’on parle des marcheurs. Il faut que toute la marche profite de cet élan.
Voir en ligne : Sport 365
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