Mehdi Baala : « De plus en plus fort »
Publié le vendredi 6 juillet 2007 à 05h28min
Mehdi Baala s’alignera vendredi au départ du 1500 mètres comptant pour le meeting Gaz de France Paris Saint-Denis. L’occasion, pour l’actuel meilleur perfomer mondial, de se frotter à rude concurrence.
Mehdi Baala, pourquoi avoir décidé de prendre part au meeting Gaz de France Paris Saint-Denis ?
C’est important pour moi de venir à Paris. Le public et ma famille me soutiennent. J’aime courir ici et retrouver le public français. Les Français attendent forcément des performances de la part des leurs. J’espère seulement que ça va être une course respectable.
Les meilleurs mondiaux ne seront finalement pas tous au rendez-vous...
Oui, mais je ne suis pas déçu. Je suis prêt à prendre les choses en mains. La course va être quand même très relevée avec des gars qui courent en 3’31, 3’32. Ce sont des performances qui sont quand même énormes. Cette course va être un bon test. Mes adversaires au titre ne seront peut-être pas tous sur la piste vendredi, mais je les connais, je sais ce qu’ils valent. En plus il n’y a pas tellement de nouveaux coureurs sur 1500 m. Je regarde aussi pas mal de meetings à la télé quand je le peux, je les connais donc parfaitement.
Tactiquement, vous avez une idée du déroulement de la course ?
Non, je n’ai pas de schéma tactique, j’ai seulement demandé des lièvres. J’aimerais passer en 56 secondes au tour et j’espère que l’on va respecter ces allures. De toutes façons, je ne vais pas me focaliser sur les lièvres. Bernard Lagat a peut-être demandé des temps de passage plus rapide, mais ce n’est pas vraiment mon problème.
Vous avez demandé de pouvoir passer au 1200 mètres en deux secondes de moins qu’à Strasbourg...
Oui, ça peut sembler rapide, mais cela ne veut pas forcément dire que l’on va retrouver ces deux secondes à l’arrivée. Je veux seulement essayer de courir à un autre rythme, c’est pour ma préparation.
La course de Strasbourg a montré que vous étiez en très grande forme...
Physiquement j’étais bien. J’ai couru très relâché. Mentalement aussi. J’ai beaucoup changé. J’arrive à prendre plus de recul qu’auparavant. Sincèrement, je pense que j’avais le record de France dans les jambes à Strasbourg. Cette course m’a aussi permis de changer mon approche par rapport aux mondiaux d’Osaka. Ma qualification en poche, je peux courir plus libéré.
Quel est votre programme après le meeting de demain ?
Tout dépend de ma préparation. Ce qui est certain, c’est que je ne courrai pas à Rome. J’ai également annulé un mille le 15 juillet à Metz. Pour moi, le mieux serait de re-courir après mon stage en altitude, c’est-à-dire autour du 10-12 août.
Vous commencez à avoir de l’expérience sur 1500 m, pensez-vous pouvoir gérer n’importe quelle situation ?
Non, il y a toujours à apprendre dans le 1500 m. C’est d’ailleurs pour cela que j’essaie d’alterner les courses. C’est ce qui s’est passé avec la coupe d’Europe et Strasbourg. En coupe d’Europe, on ne connaît pas l’allure à laquelle va se dérouler la course, on ne peut pas anticiper, alors qu’en meeting, c’est souvent plus facile, j’ai mes lièvres, mes références.
On sent que depuis la retraite d’El Guerrouj, vous avez repris le flambeau de patron...
Je ne me sens pas réellement le patron du circuit, même si il est vrai que j’ai pris mes responsabilités. Avec Hicham, c’était différent. Il avait l’obligation de gagner à chaque course. Pour moi, une défaite ne remet pas du tout en cause mon ambition pour les championnats du monde. Maintenant, ce qui est intéressant, c’est que j’ai mon mot à dire par rapport aux lièvres, aux temps de passage.
Comment évaluez-vous la concurrence ?
Tout d’abord, il y a les Kényans. Ils sont souvent irréguliers mais ils ne se posent pas de questions. Ils se lèvent le matin, ils font leur course et ont quelques bons chronos à la clé. Après il y a des gars comme Lagat, qui a tout le temps la rage de gagner. Moi, je suis entre les deux, j’ai l’envie de gagner mais aussi la volonté de faire des chronos.
Pensez-vous avoir déjà été aussi fort ?
Oui, en 2003, ou les deux dernières années. Les chronos parlent pour moi. L’important, c’est de ne pas se prendre la tête, chaque année, l’expérience que j’engrange me permet d’être de plus en plus fort.
Voir en ligne : Sport 365
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