Muriel Hurtis : « Je retrouve ma vitesse »

Et, autre déception, une élimination en demi-finale (5 ème) du 200 m aux championnats d’Europe de Göteborg. Mais Muriel Hurtis, installée depuis l’an dernier à Toulon, où elle retrouvé Jacques Piasenta, n’a jamais baissé les bras. Aujourd’hui, elle avoue se sentir proche de la grande forme. Même si l’expérience des derniers mois l’incite à la prudence.

Comment va Muriel Hurtis, en ces derniers jours de l’année ?

Très bien. La forme est là, je m’entraîne correctement, une fois par jour, sur le stade de la Seyne sur Mer, avec Pia et Reina Flor Okori. Et je suis satisfaite de mon état de forme.

Que faites-vous, actuellement, à l’entraînement ?

Après une période consacrée plutôt au volume, j’attaque les séances de sprint pur, pour préparer les compétitions en salle. Des départs, des séries de 50 ou 60 m. De la vitesse, donc, avec une grande intensité.

Et quelles sont vos sensations ?

Elles sont bonnes. Et surtout très différentes de celles que je pouvais ressentir l’an passé à la même période. C’est même le jour et la nuit. Je retrouve de vraies sensations de vitesse. C’est très agréable.

Avec le recul, quel regard portez-vous sur la saison dernière, la première depuis votre arrêt pour donner naissance à votre fils ?

Je me dis que j’ai sans doute voulu aller un peu trop vite. Il fallait se montrer patiente, laisser le corps s’adapter. Mais j’étais pressée de revenir au plus haut niveau. C’était une erreur. Du coup, j’ai été déçue par mes résultats et mes performances. J’attendais mieux. Mais je n’ai jamais baissé les bras. J’ai été capable de me battre jusqu’au bout, d’accepter la défaite, de ne pas avoir peur des contre-performances. Et ça, c’est très positif.

Vos chronos vous ont déçue ?

Oui, mais je le répète, j’attendais sans doute trop de cette première saison. Ma nature de compétitrice avait pris le dessus, sans tenir compte des difficultés d’un retour après une grossesse. Mais je me suis fait une raison.

Aujourd’hui, vous avez remis la barre très haut ?

Je ne veux pas me projeter trop loin. Mais mes sensations sur la piste, et les chronos que je réalise à l’entraînement, n’ont rien à voir avec ceux de la saison dernière.

Quel sera votre programme, cette saison ?

J’aimerais faire une saison en salle complète. J’ai déjà prévu de courir le 27 janvier à Mondeville, puis à Eaubonne début février. Et peut-être même avant, dans une petite compétition. Ensuite, tout dépendra des résultats. Mais si mes temps me le permettent, j’aimerais participer aux championnats d’Europe en salle. Je donnerai la priorité au 60 m, mais avec la volonté de courir une ou deux fois sur 200 m.

Et la suite ?

La suite, je ne sais pas. On verra le moment venu, selon les résultats. Je me sens bien, nettement mieux que l’an passé. La forme revient à grands pas. Je suis donc optimiste. Mais je veux aussi rester prudente. Pour l’instant, je préfère ne pas regarder trop loin devant moi.