Nadir El Fassi : « Je veux réussir ma saison estivale »
Publié le vendredi 13 janvier 2006 à 10h23min
Les spécialistes des épreuves combinées n’ont jamais été effrayés par l’abondance et le trop-plein. Sur un stade comme ailleurs. Nadir El Fassi, le vice-champion du monde junior du décathlon en 2002, en est la preuve.
Revenu le mois dernier des jeux de la Francophonie, où il a pris la deuxième place du décathlon derrière Romain Barras, son partenaire d’entraînement au pôle France de Montpellier, il débute ce week-end sa saison hivernale. Avant de s’offrir un long détour vers l’Australie.
A la différence de Romain Barras, vous avez décidé de disputer cette année une pleine saison en salle...
C’est vrai, on me verra cet hiver en indoor. La salle m’a toujours assez bien réussi. Je vais donc, une nouvelle fois, m’y consacrer. Ma saison débute ce week-end (14 et 15 janvier) à Bompas, près de Perpignan, à l’occasion des championnats interrégionaux. Je dois y disputer un heptathlon. En fonction du total réussi, je serai du voyage pour Prague, les 11 et 12 février, où l’équipe de France doit affronter la République Tchèque, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et l’Espagne. Et, là aussi, de mon résultat dépendra la suite des évènements, avec une éventuelle participation aux championnats du monde en salle à Moscou. Au milieu de tout cela, j’ai prévu de me rendre en Australie pour prendre part à une compétition d’un tout autre genre, les championnats du monde de « lifesaving », le sauvetage côtier, organisés à Melbourne.
Une nouvelle corde à votre arc ?
Non, pas vraiment. J’ai simplement accepté l’invitation d’une amie, membre de l’équipe d’Albi de « lifesaving ». Ils avaient besoin d’un sprinteur pour compléter leur effectif. J’ai eu envie de tenter l’aventure. Mon rôle consiste à disputer deux des disciplines de cette compétition, un sprint de 90 mètres sur le sable, et une épreuve de « beach flag », une sorte de jeu des chaises musicales sur la plage.
En Australie, vous pourrez poursuivre votre entraînement de décathlonien ?
Bien sûr, je vais m’entraîner tous les jours. Je dois séjourner là-bas trois semaines, il n’est pas question d’interrompre ma préparation.
Dans quelle condition vous situez-vous actuellement ?
Tout va bien. J’ai connu des difficultés aux jeux de la Francophonie, au Niger, où j’ai souffert de « tourista ». Du coup, mon total n’a pas été fameux, un peu moins de 7400 points. Mais l’expérience humaine a été formidable. Depuis, j’ai passé mes examens à l’école de kiné, où je suis actuellement en deuxième année, tout en reprenant l’entraînement à fond. Je me sens bien, notamment en courses et dans les lancers.
Vous pensez déjà à l’été prochain et à la saison en plein air ?
Bien sûr. Cette année, mon objectif est très clair : je veux réussir ma saison estivale. Mais sans pour autant avoir en tête un total à atteindre. J’ai prévu de disputer un décathlon assez tôt, sans doute en Italie, dès le mois de mai. Il sera alors temps, si tout se passe bien, de penser aux championnats d’Europe de Göteborg.
Ces dernières années, vous parveniez à concilier l’entraînement et les études. Est-ce toujours le cas ?
Oui, rien n’a changé de ce côté-là. Je m’entraîne quotidiennement avec le groupe de Jean-Yves Cochand au Creps de Montpellier, tout en poursuivant mes stages dans le cadre de mes études de kiné. Actuellement, je travaille tous les matins au service de gériatrie d’un hôpital. L’expérience est très intéressante. Même si elle ne donne pas forcément très envie de vieillir...
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