Objectif Humarathon
Publié le lundi 11 avril 2005 à 21h12min
Le marathon de Paris à peine bouclé, hier, certains enchaîneront dimanche avec l’Humarathon, sous la férule des « lièvres » de Dominique Chauvelier. Explications.
A peine bouclé le marathon de Paris, remporté hier par le kényan Salim Kipsang (en 2h08’02’’) chez les hommes et par la russe Lydiïa Grigorïeva côté féminin, se profile déjà l’Humarathon dimanche dans les rues de Vitry et d’Ivry-sur-Seine. Pour ce rendez-vous, Dominique Chauvelier, quadruple champion de France du marathon, met au service des coureurs ses meneurs d’allure qui régleront le tempo des joggers jusqu’à l’arrivée du semi-marathon. Et sur les dix kilomètres, le vice-président d’Endurance 72 se propose de jouer lui-même les lièvres, pour un dix bornes en 45 minutes. Explications.
Une semaine après un marathon, peut-on enchaîner facilement avec un semi-marathon ?
Dominique Chauvelier : L’idéal après un marathon, c’est de courir un dix kilomètres. Quelqu’un qui est un peu juste sur le marathon aura du mal à enchaîner avec un semi-marathon. Autrement, pour celui qui a un gros capital d’endurance, c’est tout à fait possible.
Comment bien récupérer des fatigues d’un marathon ?
DC : Pour récupérer d’un marathon, il faut d’abord osciller entre rien et le repos. Ensuite, beaucoup d’étirements sont nécessaires, des footings doux entre 30 et 40 minutes, le mercredi et le vendredi, suffiront. A aucun moment, il ne faut chercher à forcer sur la machine, faire des accélérations qui vont réveiller des microdouleurs endormies.
Peut-on chercher un chrono une semaine après avoir couru un marathon ?
DC : Sur dix kilomètres, c’est possible. Mais, c’est toujours pareil, celui qui est en forme récupérera très bien et pourra en effet tenter un chrono. De toute façon, les sensations lorsqu’on reprend après un marathon sont données dès le premier kilomètre.
Corinne Raux, quinzième du marathon des jeux d’Athènes, courra les dix kilomètres de l’Humarathon en une heure, ce sera une balade pour elle ?
DC : Pour une athlète de haut niveau, courir à dix à l’heure n’arrive en effet jamais. Le minimum syndical, c’est douze à l’heure. Là, c’est un exercice de récupération et puis surtout c’est bien lorsqu’on est coureur de se retrouver avec les joggers. Une carrière se construit sur les chronos évidemment mais aussi sur le côté populaire.
Pratiquement, combien y aura-t-il de meneurs d’allure sur la course de l’Humarathon ?
DC : Sur le semi-marathon, nous aurons trois meneurs d’allure pour trois objectifs chronométriques différents : 1h30, 1h45 et 2h. Mais, leur « travail » ne s’arrête pas à courir, ils ont un rôle à jouer dans la course puisqu’ils créent l’ambiance et ont un peu un job d’éducateurs. Comme les courses sur route sont de plus en plus populaires, il faut en permanence ajouter du service au jogger. Les meneurs d’allure en font partie.
Pour de plus amples informations sur cette course, consulter le site web de l’Humarathon : http://assi.free.fr
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