Paris-Versailles : Bilan positif !

Ils étaient 21000 au départ et près de 18000 à l’arrivée. Pour un 30 ème anniversaire, ce fut une belle renaissance ! « Nous avons eu droit à des performances de très haut niveau, se félicite Jean-Marc Fresnel, l’organisateur et président de Paris-Versailles Association. Nous avons vu deux athlètes exceptionnels, qui ont terminé en laissant leurs premiers poursuivants à deux minutes ! Ce fut magnifique ». Sur le plan sportif, la course s’est en effet résumée à un duel explosif entre le Kényan Joseph Maregu et le Rwandais Dieudonné Disi. Echappés très tôt, ces deux athlètes ont complètement tué la concurrence. Il fallut d’ailleurs attendre les derniers mètres pour connaître le nom du vainqueur puisque Maregu et Disi ont joué la victoire au sprint !

Au final, c’est donc le coureur kényan qui s’est imposé (46’38")… distançant son dauphin de seulement trois centièmes de seconde. « Disi est un copain, a souligné Joseph Maregu à l’arrivée. Nous avions décidé de partir très vite, dès le départ. Ensuite, on n’a rien lâché et j’ai eu suffisamment de réussite pour m’imposer ». Cerise sur le gâteau : Maregu a amélioré de plus d’une minute le record de l’épreuve, détenu depuis 1998 par le Sud-Africain Hendrick Ramaala (47’43"). Le premier Tricolore s’est classé 8 ème : il s’agit du tout récent champion de France des 10 km, Ahmed Ezzobayry (49’34") qui a devancé d’un rien Larbi Zéroual (49’40"), 9 ème. Chez les dames, la victoire est revenue à la Kényane Myriam Wangari (55’53") devant la Française Christelle Daunay (56’37") pour qui ce Paris-Versailles constituait une course de rentrée. « Je suis satisfaite de ma performance, a expliqué l’actuelle meilleure marathonienne française. Je n’ai pas cherché à suivre la première qui était nettement plus rapide que moi ».

Grâce à de solides appuis, de nouveaux partenaires et le soutien sans faille de la Fédération française d’athlétisme (FFA), « Paris-Versailles » a écrit, ce dimanche 30 septembre, une nouvelle page de sa longue histoire. Seul bémol : le système de départs par vagues n’a pas été aussi performant que prévu. « Sans vouloir abandonner notre système de départ par vagues, avec un étalement des départs sur au moins 45 minutes, nous avions souhaité légèrement modifier le départ, détaille-t-on dans un communiqué officiel. L’idée était d’avoir des passages plus "linéaires" avec environ 400 coureurs passant la ligne de départ sur une minute complète, plutôt que 400 coureurs de 0 à 30 secondes, puis personne les 30 secondes suivantes, comme constaté les années passées ».

Malheureusement, ce dispositif a provoqué des départs beaucoup plus regroupés dans le temps, notamment au pied de la Tour Eiffel. Les arrivées (auparavant étalées sur plus de 2 heures) ont aussi généré un pic d’affluence très important pendant plusieurs dizaines de minutes. L’engorgement, constaté au dernier ravitaillement, s’est ainsi propagé jusqu’au passage de la ligne d’arrivée. « Nous prenons l’engagement formel de corriger ces défauts majeurs l’année prochaine, pour que les coureurs de Paris-Versailles retrouvent une course fluide du début à la fin, explique Jean-Marc Fresnel. Nous resterons à l’écoute des coureurs et prendrons en compte leurs suggestions pour l’édition l’année prochaine ».

Enfin, en marge de la compétition, la FFA, soutenue par Novo Nordisk, l’entreprise danoise leader mondial dans le traitement du diabète, a organisé la 3 ème édition des Relais Santé Novo Nordisk. Et ce fut un vrai succès ! La zone des Relais Santé Novo Nordisk (installée à proximité du départ, sur le Stade Emile-Anthoine) a permis non seulement aux concurrents de s’échauffer, mais aussi de faire preuve de générosité, à l’occasion d’un relais du cœur ; chaque participant devenait un généreux donateur en déclanchant un don de un euro qui était versé à l’Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD), associée aux Relais Santé pour la 3 ème année. Une belle manière de conjuguer sport de haut niveau, générosité et pratique de masse... Pour symbole de cette opération un bracelet aux couleurs de l’évènement était offert à chaque participant sur le village de la course et sur le stade Emile Anthoine. C’est donc dans la bonne humeur que 11237 coureurs ont pu se préparer sur cette zone d’échauffement qui leur était destinée, avec des panneaux qui détaillaient des conseils d’échauffement et la présence d’Annette Sergent, marraine des Relais Santé Novo Nordisk 2007 pour les motiver.