Romain Barras : « Je veux décrocher les minima à Götzis »
Publié le vendredi 25 mai 2007 à 05h43min
Romain Barras participera les 26 et 27 mai au meeting de Götzis. La célèbre réunion autrichienne marque traditionnellement le début de la saison estivale internationale pour les spécialistes d’épreuves combinées. Le Français, sixième de l’heptahlon des derniers championnats d’Europe indoor de Birmingham, ira là-bas pour tenter de décrocher les minima (8075 points) des mondiaux. L’élève de Jean-Yves Cochand veut confirmer, dès ce week-end, qu’il sera du voyage pour Osaka. Interview.
Depuis 2005, vous avez pris l’habitude de commencer votre saison estivale à Götzis, « La Mecque » des épreuves combinées. Quels seront vos objectifs là-bas ?
J’irai à Götzis pour décrocher les minima des championnats du monde d’Osaka. Il faudra donc que je reparte de là-bas avec un total d’au minimum 8075 points. J’ai déjà atteint ce total plusieurs fois et c’est une performance que je réalise régulièrement depuis deux ans. Personnellement, j’aurais eu envie de commencer ma saison très fort mais je sais très bien que je ne peux pas avoir deux gros pics de forme dans l’année. Avec mon entraîneur, Jean-Yves Cochand, nous avons préparé un programme pour que je sois au maximum de mes possibilités fin août, aux mondiaux d’Osaka. Mais la première partie de ma saison se jouera à Götzis. Je ne suis pas à 100 % mais je pense avoir les minima dans les jambes.
Quel regard portez-vous sur vos performances réalisées cet hiver ?
J’ai participé aux championnats d’Europe en salle, à Birmingham. J’étais qualifié en vertu de mes résultats de la saison passée. J’ai gentiment préparé ce grand rendez-vous mais, dix jours avant le début des épreuves, je suis tombé malade. J’ai eu une intoxication alimentaire qui m’a complètement lessivé. Du coup, je n’avais pas complètement récupéré et j’ai dû me contenter d’une sixième place, un peu décevante malgré un total honorable de 5883 points, à seulement 13 points de mon record personnel sur heptathlon. D’une manière plus générale, je suis assez satisfait de ce que j’ai pu faire cet hiver. Je n’ai pas été blessé. J’ai simplement dû m’arrêter deux petites semaines à cause d’un point d’élongation aux ischios-jambiers. A part ça et quelques autres gênes récurrentes au dos et aux pieds, rien de très grave à signaler. J’ai pu m’entraîner correctement. D’ailleurs, en avril, j’ai effectué un stage harassant à Boulouris. J’étais épuisé à la fin mais je suis rentré de ce stage avec le sentiment d’avoir réellement progressé, notamment sur le plan de la force explosive.
Les décathloniens parlent souvent de Götzis avec des trémolos dans la voix. Quel rapport entretenez-vous avec ce meeting ?
Cela fait deux ans que je participe à ce meeting. Il faut avoir ses entrées pour pouvoir y participer. En 2005, j’avais réalisé un total de 8188 points avec d’excellentes conditions météorologiques. L’an dernier, il avait plu du début à la fin et j’avais totalisé 8138 points. Tous les meilleurs décathloniens se retrouvent à Götzis. C’est, à chaque fois, une excellente manière de commencer la saison à un très haut niveau. Le seul point négatif, à mon sens, concerne la météo. Götzis est situé dans une zone montagneuse et les conditions sont souvent très capricieuses. Ce week-end, par exemple, le temps risque d’être à l’orage.
Quelle attitude adopterez-vous si vous ne parvenez pas, hélas, à décrocher les minima à Götzis ?
Si tel est le cas, ce que je ne souhaite pas, il faudra que je m’aligne au meeting d’Arles ou de Prague. Ou que j’aille chercher ces minima à la Coupe d’Europe. D’où l’importance de décrocher les minima relativement tôt. Cela permet de pouvoir enchaîner sur une préparation sereine de presque trois mois pour les mondiaux. En même temps, je travaille sur du très long terme. Moi, je pense aussi aux jeux olympiques de Pékin et de Londres. Avec mon entraîneur, nous voulons construire un projet global qui va au-delà des prochains championnats du monde. Mais ce n’est pas toujours évident de se projeter si loin dans l’avenir. Je n’ai pas toujours confiance en moi et je peux parfois avoir des coups de « mou ». Il m’est par exemple arrivé de péter les plombs récemment après un entraînement. Cette agressivité positive ne demande qu’à se transformer en performances...
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