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Santé : Les Jeux de tous les dangers à Pékin

Publié le mercredi 23 juillet 2008 à 12h50min

Pollution, humidité, chaleur extrême... Les épreuves olympiques de plein air seront inévitablement influencées par ces trois paramètres climatiques inquiétants mais récurrents dans l’histoire récente des JO, même si Pékin présente de surcroît des risques sanitaires moins communs.

Los Angeles (1984), Atlanta (1996), Athènes (2004) n’étaient en effet pas précisément des villes à l’atmosphère fraîche et saine comme le rappelait récemment le président de la commission médicale du Comité international olympique, Arne Ljungqvist, s’étonnant que le CIO ait « déjà organisé les Jeux dans des endroits très pollués sans que cela ne suscite d’inquiétudes ». Cette année pourtant, les craintes des sportifs atteignent des pics inédits, au point que certains envisagent de concourir avec un masque antipollution ou, à l’image de l’Éthiopien Haile Gebreselassie sur le marathon, renoncent à s’aligner au départ d’une épreuve. Conscient du danger, le CIO, connecté en temps réel sur les 27 stations météo pékinoises, est prêt à reporter toute épreuve menacée par des conditions climatiques extrêmes. « Comme aux JO d’hiver, ou comme à Barcelone en 1992 », relativise le professeur Ljungqvist.

Pré ou post-cooling ?

Mais les scientifiques sont formels : la pollution, même à des sommets, n’aura aucune incidence sur la santé des sportifs olympiques. Seuls ceux engagés dans les épreuves de plus d’une heure (athlètes et cyclistes principalement) ou souffrant chroniquement d’asthme pourraient ressentir une gêne respiratoire passagère et voir contrariées leurs performances chronométriques. Habitué à disputer des marathons sous toutes les latitudes, le champion olympique italien Stefano Baldini ne dit pas autre chose : « La pollution est un problème seulement pour les coureurs qui souffrent de problèmes respiratoires. Pour moi, le problème, c’est la chaleur et l’humidité ».

À l’image de Baldini, les médecins des grandes équipes et du CIO s’inquiètent ainsi plus de l’hygrométrie que de la pollution. Diététicien du sport, Serge Pieters souligne ainsi qu’il est « plus difficile de faire évaporer de la sueur en milieu humide (le taux d’humidité à Pékin en août est proche des 80 %) que dans l’atmosphère plus sèche qui prévalait lors des Jeux d’Atlanta et d’Athènes ». Et une transpiration qui colle à la peau accroît les risques d’hyperthermie, le fameux coup de chaud contre lequel les délégations tentent de trouver des remèdes, du gilet rafraîchissant à l’immersion dans des conteneurs remplis de glace en passant par le conditionnement, avant le départ, dans des chambres thermiques reproduisant les conditions pékinoises.

Du Tamiflu dans les valises

Déjà cruciales en temps ordinaire, la nutrition et l’hydratation prendront dans ces circonstances une importance accrue pour aider à la résistance et à la récupération. Et seront d’autant plus surveillées que les risques sanitaires ne sont pas négligeables. Sans pousser la paranoïa jusqu’à vouloir importer leur nourriture, comme les Américains, toutes les délégations ont ainsi vivement recommandé à leurs sportifs de se cantonner aux repas et à l’eau servis au Village et sur les sites olympiques, les seuls soumis à un cahier des charges draconiens imposé par le CIO.

Et sur le plan des contaminations potentielles, la plus grande précaution est de mise : même si les cas de grippe aviaire ont été recensés très loin de Pékin, le Tamiflu sera dans les pharmacies de quasiment toutes les délégations. Dans ces conditions périlleuses en matière climatique et sanitaire, beaucoup de sportifs ont été tentés d’arriver sur place à la dernière minute, négligeant ainsi les effets du décalage horaire. Une option qui s’est également imposée aux petites équipes, mais pour des raisons financières cette fois. Une hérésie pour la plupart des scientifiques. Que ce soit sur le plan de l’accoutumance à l’atmosphère viciée, à la nourriture, à la chaleur et bien sûr pour des raisons d’horloge biologique, tous recommandent l’arrivée la plus précoce possible, afin d’affronter au plus tôt tous les dangers pékinois.


Voir en ligne : L’Orient-Le Jour

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